La France livre des véhicules blindés à l’Arménie, refusé par l’Ukraine

Première livraison de blindés français à l’Arménie : des Bastions fabriqués par Arquus sont partis en Arménie au lieu de l’Ukraine.

Ce serait la première livraison puisque la France pourrait aussi fournir 50 blindés VAB MK3.

Après la reconquête militaire éclair du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan, en septembre, Erevan craint que son voisin, plus riche, mieux armé et soutenu par la Turquie, cherche à pousser son avantage et tente de relier par la force l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan à son territoire en empiétant sur le sud arménien.

D’où ses efforts pour mieux équiper ses forces. La France a répondu favorablement à une demande d’aide militaire de l’Arménie (ces blindés légers seront sûrement vendus).

Lors d’une visite à Erevan, le 3 octobre, Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française, a annoncé que Paris avait accepté de livrer des équipements militaires à l’Arménie.
La France a donné son accord à la conclusion de contrats futurs forgés avec l’Arménie qui permettront la livraison de matériel militaire pour qu’elle puisse assurer sa défense, avait-elle en effet déclaré, lors d’une conférence de presse.

Les 22 et 23 octobre, le ministre arménien de la Défense Suren Papikyan était à Paris pour y rencontrer Sébastien Lecornu, son homologue français.

Des accords sur la coopération bilatérale ont alors été signés en prélude à des livraisons rapides d’équipements militaires par la France.
La France a alors finalisé la vente de trois radars Thales Ground Master 200 (GM200) et signé un protocole d’accord pour la fourniture du système de défense antiaérienne à courte portée Mistral. Un deuxième contrat portait sur l’acquisition par Erevan de jumelles de vision nocturne, un équipement fabriqué par Safran, selon le ministère des Armées.

Des blindés en route
La première livraison confirmée porte sur des blindés légers de type Bastion fabriqués par l’équipementier Arquus. Le Bastion peut transporter un groupe de combat de huit soldats, en lui offrant une protection contre les tirs d’armes légères et les mines.

Ces véhicules de transport de troupes de 12,5 tonnes étaient initialement destinées à l’Ukraine, mais Kiev les a jugés trop peu protégés contre les tirs d’artillerie et les missiles antichars.