Le 23 avril, c’est le jour des enfants en Turquie. La communauté du Nord se retrouve pour une grande fête qui leur est dédiée parce que « les enfants d’aujourd’hui sont les parents de demain » comme l’a déclaré le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk.


Ils sont venus de Lille, Tourcoing, Roubaix et des villes environnantes jusqu’à la salle Roger-Salengro pour célébrer ensemble la journée de l’enfant. Comme dans son pays d’origine, la communauté franco-turque du Nord considère que cette fête est l’une des plus importantes de l’année et passe beaucoup de temps à la préparer. Dimanche, un millier de personnes ont assisté au spectacle préparé par 350 enfants. Des danses folkloriques des cinq régions de la Turquie, des chants, des récits, des saynètes faisaient partie du programme.

Pour les Turcs, la date du 23 avril est très particulière : c’est la fête de la souveraineté nationale qui rappelle la proclamation de la République, le 23 avril 1920. Cette date a été dédiée à l’enfance par le père fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk. « Depuis, chaque année en Turquie, la journée du 23 avril est confiée aux enfants. Les petits désertent, dans une ambiance de fête et de responsabilité, leurs établissements scolaires pour investir et prendre les rênes des instances de décisions, au niveau local, régional et même national  », explique Dogan Kamaz, secrétaire de l’association culturelle des Turcs du Nord qui organisait dimanche cette journée à Wattrelos.

Après un an de préparation avec l’aide de deux enseignants envoyés par le pays pour transmettre la culture et l’histoire turques et apprendre les chants et les danses traditionnels, les familles ont pu assister à un spectacle chaleureux et de grande qualité ce dimanche. Quelques groupes participeront même à un concours spécial organisé prochainement en Allemagne.

Pour l’année prochaine, l’association nordiste souhaite associer les autres communautés de la région pour proposer une fête des enfants multiculturelle : « Nous avons déjà pris contact avec les communautés italienne, portugaise et polonaise, et nous cherchons une salle qui pourra accueillir plus de monde encore. Ce sera le plus difficile, mais nous sommes très motivés car nous voulons partager ce moment avec d’autres  », ajoute Dogan Kamaz.

Source : Nordeclair