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Guillaume Perrier : Un propagandiste pro-PKK déguisé en journaliste ?

Publié le | par Aysin | Nombre de visite 1373

Guillaume Perrier, envoyé spécial du journal « Le Monde » en Turquie (et malheureusement « permanent » au grand regret des Turcs qui vont continuer à se farcir ses articles partiaux et pro-PKK) nous conte l’histoire émouvante de la famille Kaya dans son article « A Diyarbakir, la guerre turque contre le PKK oppose le soldat Erdal à son frère Murat ».

On apprend que la gentille famille Kaya soutient les terroristes du PKK baptisés « rebelles » par le journaliste. En effet, « les couleurs du Kurdistan - rouge, jaune et vert - sont accrochées au mur du salon » et « Sur le téléviseur, la chaîne satellitaire kurde Roj-TV égrène les dernières nouvelles du front ». A noter que ce que ce journaliste appelle innocemment « la chaîne kurde Roj-TV », n’est pas une simple « chaîne kurde » mais une tribune du PKK. Le PM R.T. Erdoğan l’a martelé dernièrement devant Jesper Vahr, Ambassadeur du Danemark en Turquie, en lui rappelant que les propriétaires de cette chaîne faisaient l’objet d’une notice rouge d’Interpol. Bref, ils sont recherchés par la police mondiale mais la police danoise s’en fiche et la chaîne de propagande du PKK continue d’émettre et d’influencer les jeunes Kurdes d’Europe mais aussi de Turquie les transformant en anti-turcs primaires. Belle coopération dans la lutte contre le terrorisme. Merci les Danois !

Revenons à la famille Kaya dont « Deux de leurs fils sont mobilisés dans les montagnes et participent aux violents combats qui opposent, depuis le 21 février, l’armée turque et la guérilla marxiste-léniniste du PKK ». Notez que cette fois-ci, le journaliste choisit le mot « guérilla » pour qualifier le PKK qui bien sûr n’est jamais « terroriste » sous sa plume. En efffet, le 1er devoir d’un journaliste pro-PKK qui se respecte est de veiller à ce que le public français ne pense jamais que le PKK est une organisation terroriste. Pas grave si l’organisation a été reconnue en tant que telle par l’UE.

Le papa de la famille Kaya, de son petit nom Kejjo pour faire plus intime, « montre une photo encadrée de ses deux fils, se tenant par les épaules » et déclare ému « Nous voulons la paix entre les Turcs et les Kurdes ». Dans son émotion, il a dû zapper que vouloir la paix n’était pas compatible avec le fait de soutenir un mouvement terroriste. Mais bon, on lui pardonne. Après tout deux de ses fils « s’entretuent ». « Fatma, la jeune soeur, âgée de 20 ans » pense que c’est sûrement plus dur pour le frère qui se bat dans les camps du PKK. Serdar, le frère ainé "avoue, admiratif, qu’il n’a pas eu le courage de son frère" . Le papa Kejjo lance « S’il meurt (...) ce sera un martyr de son peuple et de sa terre ».

Voilà la boucle est bouclée, G. Perrier peut être content de lui. Pas une seule fois, il n’a expliqué que le PKK était un groupement terroriste reconnu en tant que tel par l’UE et les EU. Que ce groupement terroriste était responsable de la mort de 1.330 protecteurs de villages kurdes, de 123 professeurs, de 325 fonctionnaires, de 5.219 civils. Il s’est juste contenté de faire sa petite propagande pro-PKK pour tenter d’humaniser un mouvement archi violent et meurtrier dont l’objectif principal est d’injecter de la haine entre les communautés kurde et turque afin de les diviser. Je me demande s’il lui viendrait un jour à l’idée d’interviewer une famille kurde résolument contre le PKK, une famille qui dirait que le PKK ne représente pas les Kurdes, que les Kurdes ont exactement les mêmes droits que tous les autres citoyens de ce pays ?

Comme l’écrivait le journaliste Kadri GÜRSEL la presse occidentale tente de rationaliser le terrorisme du PKK en faisant passer le message suivant auprès de ses lecteurs « Les droits des Kurdes sont niés en Turquie, ce qui cause des souffrances parmi la population kurde. Aussi, le terrorisme du PKK qui, prétend représenter les Kurdes, est la conséquence logique de la souffrance du peuple kurde ». Pourtant ainsi que Kadri GÜRSEL ne manquait pas de souligner "chaque groupe ethnique en souffrance ne recourt pas nécessairement à la violence armée, de même qu’il n’est pas nécessaire de souffrir pour verser dans le terrorisme".

NDLR
Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.


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