La Turquie, qui possède la deuxième armée de l’Otan après les États-Unis, entend depuis l’arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) avoir son mot à dire sur l’évolution de la situation proche-orientale.
Elle est liée par un accord militaire avec Israël depuis 1996. En 2003, Ankara avait interdit à Washington de faire transiter ses forces par son territoire et d’utiliser ses bases aériennes pour attaquer l’Irak.
Depuis lors, la Turquie s’est progressivement imposée comme un acteur important dans la région. Concernant les Palestiniens, Ankara s’est beaucoup impliqué, n’hésitant pas à hausser le ton envers Israël mais aussi envers l’Occident à qui le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, reprochait de ne pas avoir fait montre « de la même sensibilité à l’égard de Gaza » qu’il l’avait fait « pour la Géorgie » !
Depuis lors, les rapports entre la Turquie et Israël ont été marqués par une certaine crispation. La Syrie, qui s’est beaucoup rapprochée de la Turquie alors qu’en 1999 les deux pays étaient au bord de la rupture, vient de demander à Ankara de reprendre sa mission de médiation avec Tel-Aviv sur le Golan, médiation interrompue depuis l’arrivée de Netanyahou.
Les Palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, ne sont pas en reste. Soucieux de ne pas totalement dépendre de certains pays arabes, à commencer par l’Egypte, ils se tournent désormais vers la Turquie.








