Selon le quotidien turc Hurriyet la Turquie propose une approche à plusieurs degrés qui inclut le retrait graduel des troupes arméniennes et l’ouverture de nouveau de la frontière turco-arménienne et Arméno-Azéri pour résoudre la discussion Nagorno-Karabakh.

Le statut du Karabakh serait défini à l’étape finale du plan, a déclaré le vice-ministre azéri des Affaires Etrangères Araz Azimov.

« C’est la seule approche réaliste si quelqu’un est vraiment intéressé à la résolution de la question du Karabakh » a dit Araz Azimov au quotidien Hürriyet pendant son séjour à Ankara à la fin de la semaine dernière. « Cette offre pour une approche organisée à la discussion du Karabakh a été, jusqu’à un certain degré, le squelette des négociations des co-présidents » a dit Araz Azimov, vice-ministre des Affaires Etrangères depuis 1994 et diplomate qui a participé au processus de Minsk depuis 1992.

« Vous avez des arméniens sur les territoires où [l’Arménie] doit être là. Ces territoires appartiennent à l’Azerbaidjan. C’est [l’Azerbaïdjan] qui doit être là. Vous devez inventer une combinaison de ces deux dans le cadre d’un processus si organisé qu’il garantisse que ce processus ne sera pas détourné complètement » a dit Azimov.

« La légalité doit être établie. La normalité doit être rendue et seulement après cela nous pourrons choisir finalement un statut avec la participation des deux communautés du Nagorno-Karabakh : les communautés azéries et arméniennes » a dit Azimov.

« Cela résonne probablement de façon familière si je dis « modèle bi-communal »’ - deux communautés votant sur les questions de vie commune dans les principes de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. L’Arménie en profiterait-elle ? Bien sûr, oui » a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui nous avons 65000 à 70000 azéris expulsés du Nagorno-Karabakh qui voudrait y retourner et ce n’est pas un petit nombre. Nous avons aussi 750000 azéris vivant dans l’encerclement des secteurs, dans sept autres régions adjacentes au Nagorno-Karabakh » a dit Azimov.

Selon le plan, l’Arménie enlèverait ses troupes de huit territoires : Akdam, Fuzuli, Cebrail, Zengilan, Kubatli, Lachine, Kelbecer et au Nagorno-Karabakh. L’étape finale serait le retour des Azéris au Nagorno-Karabakh.

« C’est une approche organisée où chaque étape est basée sur la précédente. Nous ne pouvons pas commencer la coopération sans le reétablissement des territoires, nous ne pouvons pas rétablir de logement sans le retrait arménien des territoires » a dit Azimov.

La première étape appelle l’Arménie à retirer ses troupes de cinq des huit territoires, Akdam, Fuzuli, Cebrail, Zengilan et Kubatli. La phase initiale inclurait aussi l’ouverture de la frontière Arméno - Azérie.

« Les Relations [entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie] doivent être normalisées, des forces internationales doivent entrer, on doit donner des garanties et la réadaptation doit commencer » a dit Araz Azimov. L’ouverture de la frontière entre la Turquie et l’Arménie est aussi considérée dans la première étape.

Après la conclusion de la première étape dans cinq ans, l’Arménie se retirerait des régions restantes, on fournirait à la population arménienne du Karabakh des garanties de sécurité et les préparatifs au retour des Azéris au Nagorno-Karabakh commencerait.

Quand les parties le considèront possible et accessible, ils discuteront de la question du statut a déclaré le vice-ministre des Affaires Etrangères. Questionné sur la période pour des discussions sur le statut du Karabakh, Azimov a dit « Dieu le sait ». Mais il a ajouté qu’il croit que la coopération économique entre l’Azerbaijani et les populations arméniennes dans la région du Karabakh - pourvu par des garanties, la légalité et un système établi d’autonomie - serait tout à fait une percée substantielle.

Source : Armenews