Ankara désigne la menace principale pour la Syrie
Avec Sputnik
La Turquie soutient l’intégrité de la Syrie plus que personne dans le monde, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu soulignant qu’Ankara ne représentait pas une menace pour le régime syrien.
Sur fond de l’opération turque sur le territoire syrien, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a commenté la situation à l’antenne de la chaîne de télévision TGRT Haber.
« La Turquie soutient l’intégrité territoriale de la Syrie plus que personne, je pense que tout le monde le sait : le gouvernement syrien, le peuple syrien et l’opposition. Nous ne représentons pas de menace pour le régime syrien mais ce régime doit au plus vite mettre un terme aux perturbations dans la région de la Ghouta et d’Idlib pour que la transition vers le processus du règlement politique pacifique dans le pays soit possible », a-t-il déclaré.
Dans le même temps, M. Cavusoglu a insisté sur la position de la Turquie à l’encontre des Unités de protection du peuple (YPG),
« Je pense que nos positions par rapport à la question des YPG ne divergent pas. Le régime syrien les considère comme une structure terroriste qui aspire à briser la Syrie. Les représentants des pays qui soutiennent le régime syrien nous en ont parlé. Nous n’allons pas défendre des points de vue différents sur certaines questions uniquement à cause le fait que nous ne maintenons pas de relations [avec les autorités syriennes, ndlr]. Les YPG menacent non seulement nous mais aussi l’avenir de la Syrie », a-t-il conclu.
Pourquoi la Turquie ne discutera pas de son opération en Syrie avec les USA
L’état-major turc a annoncé le 20 janvier le lancement de l’opération Rameau d’olivier contre contre les terroristes de YPG et le Parti de l’union démocratique (PYD) à Afrine, qui compte quelque 1,5 million de Kurdes et de réfugiés d’autres régions de Syrie. La Turquie considère toutes ces organisations comme terroristes. Des combattants de l’Armée syrienne libre (ASL) y prennent également part.
Damas a fermement condamné les actions d’Ankara, rappelant qu’Afrine était une partie indissociable de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé tous les belligérants à la retenue et a exhorté à respecter l’intégrité territoriale de la Syrie.