Soucieuse de leur image auprès de la communauté arménienne de leur circonscription, la municipalité d’Alfortville n’hésite pas à envoyer une délégation au Haut-Karabagh, territoire de l’Azerbaïdjan occupé par l’armée arménienne et théatre d’une purification éthnique sanglante.
Dans la presse arménienne, Hayastani Hanrapétoutioun du 23 avril se fait l’écho de la visite au Haut Karabakh de la délégation d’Alfortville, dirigée par son Maire. Le quotidien officiel du 26 avril rend compte du déplacement de la délégation dans la région d’Aragatsoten, dans le cadre de programmes de coopération entre les communautés des villes d’Alfortville et d’Ochakan, débuté depuis 1992.
Les organisations de lobbying arménienne ont réussi durant les années passées à obtenir de certaines municipalités et conseils régionaux français leur soutien pour financer le plan de colonisation du Haut-Karabagh lancé par le grouvernement arménien. Le fait que des centaines de milliers de civils azéris aient été déportés de leurs terres ancestrales ne semble pas déranger certains élus français qui n’osent froisser un puissant lobby.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens
avec le Service de presse de l’Ambassade de France en Arménie