Bernard Lewis, Semites and Anti-Semites : An Inquiry into Conflict and Prejudice, New York-Londres, W. W. Norton & Company, 1986, p. 138-139 :

"A un stade assez précoce, les adversaires des Jeunes-Turcs prétendirent que leur révolution était due à des machinations juives. Ce n’était pas une nouvelle habitude dans les terres islamiques, où depuis des siècles, attribuer une origine juive à un mouvement était un moyen reconnu pour tenter de le discréditer. Dans le passé, de telles accusations étaient rarement poursuivies, et ne formaient guère plus qu’une partie du vocabulaire injurieux généralisé. Cette fois, c’était différent. L’accusation trouva une nouvelle sophistication et cohérence, et se basait sur les doctrines et croyances antisémites qui avaient été entre-temps importées d’Europe. Certains journalistes et diplomates européens s’emparèrent du thème, notamment l’ambassadeur britannique, Sir Gerard Lowther, et son drogman en chef, Gerald H. Fitzmaurice, tous deux accros aux théories du complot sur les Juifs. (...)

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