Le Président des études arméniennes de l’Institut d’Histoire Turc le professeur Kemal Ciçek a donné le 26 avril 2008 une interview à l’agence de presse APA. Nous vous proposons de la découvrir.
Le 27 mai 1915 le Ministre de l’Intérieur Talat Pasha a signé un décret de déplacement des Arméniens dans d’autres régions pour prévenir leur trahison contre l’Empire Ottoman. Pourquoi les Arméniens pleurent-ils chaque année le 24 avril ?
Les documents historiques montrent que l’ordre de déplacement des arméniens n’a pas été signé le 24 avril. Ce jour-là ce sont les chefs des gangs arméniens ayant commis des exactions contre les citoyens Ottomans qui ont été arrêtés et emprisonnés à Chankir et Ayash près d’Ankara. 235 leaders de milices arméniennes ont été arrêtées à Istanbul et 321 arrêtés dans d’autres provinces le 24 avril. L’un d’entre eux, le célèbre Komitas, a été libéré 13 jours plus tard et le ministère de l’Intérieur lui a permis de partir pour Vienne et plus tard il est décédé à Paris. Nous avons les documents historiques, qui montrent que 556 chefs de gangs arméniens ont été arrêtés, mais certains historiens étrangers mentent ouvertement et parlent de 2500 arrestations et prétendent que la plupart d’entre eux auraient été exécutés. Les activistes arrêtés ont été accompagné par 75 policiers sur la route de la prison pour leur sécurité. On a permis à la plupart des personnes arrêtées de se déplacer dans la ville avec pour seule obligation de se rendre au bureau de la police pour confirmer leur présence.
Si l’histoire du 24 avril contient ces faits, pourquoi les Arméniens pleurent-ils cette date comme jour du prétendu génocide ?
C’est une version écrite par Vahakn Dadrian. Il a prétendu que les événements de 1915 correspondent à la convention adopté par l’ONU sur les génocides en 1948. L’empire Ottoman a déclaré la mobilisation générale en août 1914 et les arméniens ont été aussi intégrés dans l’armée. Donc davantage de gangs arméniens sont restés sans leurs chefs. Selon la deuxième partie du scénario de Dadrian les forces arméniennes auraient été brisées quand leurs chefs ont été arrêtés et après l’ordre du 27 mai les arméniens sans défense auraient pris les routes de la mort.
Les gens arrêtés le 24 avril étaient-ils innocents ?
Non, ils étaient activistes et leaders des mouvements du Dashnak , Hintchak , Ramgavar et autres organisations poitiques armées. Beaucoup d’armes ont été confisquées chez eux. Ils étaient des rebelles contre un pays impliqué dans une guerre et l’Empire Ottoman comme chaque pays a pris des mesures préventives. Ils n’ont pas été tués après leur arrestation. Ils ont été mis en prison sous haute surveillanec et 55 d’entre eux ont été libérés après court laps de temps. 57 personnes ont été expulsées et beaucoup d’eux exilés dans d’autres villes. Le Gouvernement a aspiré à ne surtout pas tuer les membres et chefs des gangs mais à les neutraliser. C’est pour cela que les arméniens pleurent symboliquement le 24 avril.
Le Premier ministre Erdogan a envoyé une lettre au président arménien Robert Kotcharian le 8 mai 2005 et lui a suggéré d’établir une commission commune pour faire des recherches sur les faits historiques, mais il n’a pas obtenu de réponse positif. Les Arméniens refusent-ils d’établir une commission commune parce qu’ils savent qu’ils ont falsifié les faits historiques ?
Oui, ils la savent. Kocharian a dit dans sa réponse qu’ils ne peuvent pas accepter cette suggestion qui ouvre des "discussions sur le génocide arménien en tant que réalité historique", que cela ne peut pas être discuté. Kocharian a souhaité établir une commission intergouvernementale, mais pas une commission d’historiens. En fait les événements sont déviés du cadre historique et Kocharian préfère politiser la question. L’Arménie a dit qu’elle a l’intention d’améliorer ses relations avec la Turquie. L’Arménie, qui occupe l’Azerbaïdjan, n’a pas le droit d’imposer ses conditions à la Turquie. Dans la situation actuelle seule la Turquie pourrait éventuellement poser ses conditions. Notre demande principale est le retrait des forces arméniennes des territoires azéris occupés. Malheureusement aucun pays excepté la Turquie n’ose faire de remarques à l’Arménie [1], qui occupe les territoires de l’Azerbaijan. Dans le monde entier des sanctions ont été imposées à Saddam Husein parce qu’il a occupé le Koweït. La communauté internationale devrait imposer un embargo à l’Arménie. Si l’Arménie a l’intention d’être amicale, elle doit avant tout laisser l’histoire aux historiens et reconnaitre nos frontières. C’est une de nos autres demandes. Les Arméniens doivent cesser leurs revendications unilatérale pour une "reconnaissance de génocide" et leurs exigences sur l’Anatolie. C’est une politique qui manque de sérieux.
Traduction/relecture : Turquie News
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [2]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri