Dans leur dernière étude sectorielle, Khalid Ait-Yahia et Emmanuelle Hirsch, économistes seniors pour Coface, présentent ces deux pays comme des débouchés intéressants pour les constructeurs enlisés dans un marché européen morose.
L’Usine Nouvelle - Si la Turquie et la Russie font partie des nouveaux pays de l’automobile européenne, ils attirent pour des raisons bien différentes…
Khalid Ait-Yahia - La production automobile turque a doublé depuis 13 ans (voir étude ci-dessous), passant de 297 476 à 576 660 unités. Mais la plupart des voitures sont réexpédiées en Europe. La Turquie offre des coûts salariaux très bas et est très proches géographiquement du marché européen.
Emmanuelle Hirsch - La Russie est un marché à gros potentiel. C’est aujourd’hui le second marché européen derrière l’Allemagne, et d’ici 2020, la Russie est appelée à prendre la première place. Les constructeurs s’implantent surtout pour servir ce marché local, avec un avantage majeur : les installations industrielles déjà existantes, que les constructeurs doivent ensuite passer aux normes européennes. Le premium est peu présent. Si Moscou et Saint-Pétersbourg sont deux vitrines, le consommateur russe achète surtout des marques locales comme Lada ou des véhicules low-cost, comme la Logan.
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