8 mai 2024

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Société

Promouvoir les relations d’investissements entre le Maroc et la Turquie

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 610

[MAP] - Le Conseil d’affaires conjoint maroco-turc s’est réuni, jeudi à Istanbul, avec la participation de près de 100 entreprises, dont une trentaine du Maroc, représentant plusieurs secteurs d’activité, dans le but de promouvoir les relations d’affaires entre les opérateurs économiques marocains et leurs homologues turcs.
La réunion du Conseil, marquée par la présence du ministre adjoint turc des Douanes et du Commerce, Fatih Metin, et de l’ambassadeur du Maroc en Turquie, Mohamed Lotfi Aouad, intervient après une première rencontre organisée en janvier dernier à Istanbul entre les membres des deux bureaux du Conseil et qui a permis d’identifier les secteurs prioritaires de la coopération et d’arrêter un agenda de travail pour l’année en cours.

La tenue du Conseil d’affaires maroco-turc intervient dans une conjoncture économique internationale particulière, marquée par un ralentissement de la croissance mondiale, qui pousse à revisiter les modèles de croissance et la matrice des partenariats à l’échelle régionale, a indiqué Youssef Rouissi d’Attijariwafa Bank , qui copréside le Conseil avec Banu Anil, une avocate spécialisée dans la médiation commerciale, inscrite aux barreaux de Paris et d’Istanbul. Dans cette conjoncture, la qualité du partenariat maroco-turc doit permettre aux entreprises des deux pays de bâtir de nouveaux avantages compétitifs à l’export en ciblant de nouveaux marchés et à travers de nouvelles alliances, a-t-il précisé lors de l’ouverture de cette rencontre.

Rouissi a souligné, dans ce cadre, l’importance de chercher une combinaison optimale des atouts des deux pays sur les plans de la recherche et développement, de l’innovation, de la qualité des ressources humaines, du coût des facteurs et de la proximité géographique et culturelle pour aller ensemble vers de nouveaux marchés et promouvoir l’exportation à valeur ajoutée.

Pour ce faire, le Maroc et la Turquie bénéficient déjà d’un ensemble d’atouts et de similarités qui peuvent leur permettre de dessiner ensemble les contours de ce nouveau partenariat, a-t-il indiqué, citant à cet égard une dynamique commune de croissance au cours de la période 2006-2010 avec une résilience avérée des deux pays à la crise financière internationale. Il a, également, évoqué des fondamentaux macro-économiques assainis, une structure du PIB relativement comparable en termes de répartition de la valeur ajoutée entre les secteurs primaire, secondaire et tertiaire, des économies où la consommation intérieure constitue un moteur significatif de la croissance (83% en Turquie et 76% au Maroc), une forte ouverture des deux économies et des caractéristiques démographiques proches.

Le Maroc et la Turquie représentent des hubs internationaux de par leurs positions géostratégiques, donnant accès à des marchés représentant une population totale de 2,3 milliards de consommateurs et un PIB global de 23.500 milliards de dollars, a noté Rouissi, avant de présenter les atouts et les réformes entreprises par le Maroc sur le plan économique, comme la politique sectorielle et le développement des infrastructures.

Les investissements conjoints des entreprises marocaines et turques en direction notamment des pays sub-sahariens constituent un axe de développement possible, donnant une dimension nouvelle au partenariat économique maroco-turc et reposant sur une dimension hub du Maroc en tant que plateforme commerciale et d’investissement, a-t-il souligné.

Ce point de vue a été parfaitement partagé par Banu Anil, qui a indiqué que le Maroc est l’un des pays les plus stables dans la région et constitue une porte vers l’Afrique pour les entreprises turques, ajoutant que le Conseil d’Affaires a retenu comme secteurs prioritaires de coopération le textile, l’automobile, l’agro-industrie, le tourisme et la construction.

Avec 1,3 milliard de dollars de transactions commerciales bilatérales, le Maroc s’est imposé comme le 3e partenaire commerciale de la Turquie en Afrique, a précisé Banu Anil, qui voit en la réunion du conseil d’affaires une opportunité pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, mais également pour promouvoir les relations d’investissements maroco-turques.

Près de 70 entreprises turques sont établies en Maroc, réalisant un investissement global estimé à 200 millions de dollars, le but étant de favoriser davantage d’investissements pour améliorer ces chiffres, a-t-elle noté.

Pour l’ambassadeur du Maroc en Turquie, les réunions du Conseil d’affaires maroco-turcs constituent un instrument essentiel pour promouvoir les relations économiques entre le Maroc et la Turquie, deux pays méditerranéens liés par des relations historiques excellentes et animés par les mêmes valeurs de tolérance et d’ouverture. Il a fait part de la disposition des gouvernements des deux pays à soutenir les actions des opérateurs économiques marocains et turcs et leur faciliter le travail pour contribuer efficacement à la consolidation des relations bilatérales entre les deux pays. Il a, particulièrement, cité dans ce cadre la rénovation du cadre juridique qui lie les deux pays, notamment par la signature de plusieurs accords de coopération aussi bien lors de la visite en novembre dernier au Maroc du ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, et que lors de la visite en Turquie, en mars dernier, du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.

La refonte de la grande commission mixte maroco-turque en développant des structures plus souples comme la création des commissions sectorielles s’inscrit parfaitement dans cette logique, a-t-il souligné, ajoutant que les opportunités d’investissement offertes de part et d’autre étaient sous-estimées à cause notamment d’une méconnaissance sur le plan économique.

Des actions comme celles du Conseil d’affaires ou de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), qui étudie la possibilité d’ouvrir une représentation en Turquie, où alors celles des collectivités territoriales à travers la coopération décentralisée contribuent efficacement à faire connaître le Maroc auprès des opérateurs économiques turcs, a indiqué Aouad.

Lors de cette rencontre, les hommes d’affaires turcs ont suivi la présentation des secteurs marocains de l’industrie automobile et de l’énergie, notamment les énergies renouvelables, et de l’expérience d’Attijariwafa Bank en Afrique. Ils ont, également, pris connaissance des efforts déployés par le Maroc pour améliorer son climat d’affaires et des grands chantiers d’infrastructures lancés dans le Royaume à travers une communication de l’AMDI.

Des rencontres B2B ont été organisées à l’occasion de cette réunion pour permettre aux hommes d’affaires marocains et turcs de nouer des contacts d’affaires mutuellement fructueux dans plusieurs secteurs d’activité comme le textile, la construction, le tourisme, l’automobile, les banques, la logistique, le transport, la chimie et parachimie et la sidérurgie.

Environ 168 rencontres B2B sont prévues tout au long de la journée.


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