La Turquie a riposté à deux reprises par des frappes aériennes à l’attaque sanglante des terroristes kurdes qui a coûté la vie à au moins 17 de ses soldats.

En réaction à l’assaut d’un poste militaire survenu vendredi, des chasseurs turcs ont bombardé samedi et ce lundi des repaires du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK) dans le nord de l’Irak, a annoncé l’état-major turc, sans donner de bilan. L’artillerie turque a en outre bombardé dans la nuit de dimanche à ce lundi des cibles de l’autre côté de la frontière irakienne.

Le PKK a affirmé avoir récupéré les corps de deux soldats portés disparus, portant le bilan de l’assaut sur le poste militaire à au moins 17. L’armée, qui avait annoncé avoir perdu 15 soldats, avait estimé que ces deux conscrits étaient "probablement morts".

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réuni plusieurs ministres chargés dans la lutte anti-terroriste comme ceux de l’intérieur, des affaires étrangères et de la défense pour discuter des suites à donner à l’attaque survenue à quelques kilomètres de la frontière irakienne, dans la localité de Semdinli (sud-est).

Dans cette attaque, la plus meurtrière de ces dernières mois, au moins 23 terroristes ont été abattus, selon l’armée. Selon les journaux, des forces spéciales de l’armée ont été dépêchées à la frontière pour empêcher toute nouvelle infiltration depuis la région autonome kurde du nord de l’Irak.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 40.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.

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