Le protocole pour « ouvrir les frontières » entre la Turquie et l’Arménie attire des réactions intéressantes. En Turquie, l’opposition est en particulier peu disposée à valider les protocoles.

Le parti du Mouvement Nationaliste (MHP) a annoncé qu’il s’y opposerait s’il devait venir devant le Parlement pour approbation. S’il y a une forte pression publique, il peut y avoir une baisse du soutien à l’AKP aussi. Si cela arrive, le protocole devra être reporté. Un souci que le gouvernement a en retour est que le Parlement arménien rejette l’accord. L’Arménie n’a pas de tradition bien établie d’état ou une forte culture démocratique. Les présidents arméniens Robert Kocharian et Serge Sarkissian sont tous les deux du Nagorno-Karabakh. Leur pouvoir est venu suite à la guerre. Les anti-protocoles les Dashnaks et la diaspora disposent d’un fort appui public.

Dans les conditions actuelles, la Turquie pourrait faire face à un autre choc du plan Annan (refus par le peuple chypriote grec d’un accord avec la Turquie). Bien que la Turquie soit d’accord, tout peut resté en suspens. Cependant, la Turquie pourrait toujours profiter du processus. En premier la pression étrangère à faire reconnaître le "génocide" et à ouvrir ses frontières diminuera.

Deuxièmement, le monde entier confirmera qu’Ankara est un pays qui promeut la paix, pas les crises. Autrement dit, même si le protocole n’est pas signé, des activités diplomatiques turques et le poids international de la Turquie vont augmenter.

Article publié dans le journal BUGÜN