La Turquie et la France auraient décidé de relancer leurs discussions en matière d’énergie nucléaire civile, ont annoncé mercredi à Istanbul les ministres turc de l’Energie Taner Yildiz et française du Commerce extérieur Nicole Bricq, rapportés par l’AFP.

“Nous nous sommes entretenus avec le ministre des importants projets de la Turquie en matière d’équipements nucléaires nucléaire.“, a déclaré Mme Bricq à la presse à l’issue d’un entretien avec M. Yildiz.

“J’écoute les besoins de la Turquie et j’y réponds (...) ce que nous souhaitons, c’est que la Turquie soit dotée de la meilleure technologie, la plus sûre, nous savons le faire“, a-t-elle ajouté.

“Nous sommes tout à fait au courant des technologies nucléaires que la France a développée (...) nous allons avoir toute une série de discussions et nous allons voir quels développements nous allons leur donner“, a déclaré de son côté M. Yildiz.

“Des sujets aussi importants que le nucléaire ne peuvent pas être élaborés indépendamment des questions internationales“, a-t-il ajouté.

La Turquie projette de construire trois centrales nucléaires d’ici cinq ans pour réduire sa dépendance en énergie. Elle a conclu un accord en 2010 avec la Russie pour construire une première centrale à Akkuyu, dans la province de Mersin (sud). Ankara doit attribuer avant la fin du mois la construction d’une deuxième, pour laquelle la Chine, le Canada, le Japon et la Corée du Sud sont en concurrence. La coentreprise Atmea détenue par les groupes français Areva et japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a récemment indiqué son intention de participer à l’appel d’offres pour la construction de la troisième centrale turque.

Depuis une dizaine d’années, les relations diplomatiques entre Paris et Ankara ont traversé plusieurs crises, alimentées notamment par le vote de lois françaises communautaristes sous les pressions d’organisations nationalistes arméniennes basées en France. Ces tensions ont fortement impacté les entreprises françaises en Turquie, notamment lors des appels d’offre de grands contrats d’Etat.

Mme Bricq a répété mardi et mercredi à ses interlocuteurs turcs que sa première visite dans leur pays constituait un “signal politique“ de la part du nouveau président français François Hollande, après les relations tendues entretenues par son prédécesseur Nicolas Sarkozy avec la Turquie.

Malgré cette annonce, François Hollande a toujours affiché sa sympathie à l’égard des organisations nationalistes arméniennes de France, en attestent sa proximité avec le Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF), organe de propagande téléguidé par la FRA Dachnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien, extrémiste et homophobe), proche de l’Etat arménien, source majeure de la propagande anti-turque en France et qui s’ingère régulièrement dans les affaires françaises, notamment dans les relations avec la Turquie ou les affaires liées à la communauté turque de France.
Le CCAF est co-présidé par Ara Toranian, figure du terrorisme arménien en France qui a visé la communauté turque dans les années 80 et par Mourad Papazian, président de la FRA Dachnaktsoutioun pour l’Europe de l’ouest.