Dans son journal de dimanche, le canal de télévision « Canal D », populaire parmi les azerbaïdjanais, a parlé du tourné récent du Président français Nicolas Sarkozy dans les pays du Caucase du Sud.
On sait, que le chef de l’état français a fait quelques déclarations contre la Turquie. En particulier, Sarkozy a remarqué, que si la Turquie ne reconnaît pas de « génocide des arméniens » jusqu’à la fin de l’année courante, Paris sera obligé de recourir à la criminalisation de la négation du « génocide ».
Le « Canal D » a attiré l’attention des téléspectateurs à la position de Sarkozy dans la question d’adhésion de la Turquie à l’UE. « Pendant ses entretiens avec les chefs des différentes fractions politiques du Parlement Européen, Sarkozy a confirmé sa position contre l’adhésion entière de la Turquie à l’UE. Il admet le statut de la Turquie en tant que partenaire le plus favorable de la communauté. Un document publié de Wikileaks démontre l’attitude hostile de Sarkozy envers la Turquie ».Dans les messages des diplomates américains Sarkozy est signalé comme « impulsif », « exubérant ».
Le canal D évoque l’épisode avec l’avion du président et la tour Eiffel aux couleurs du drapeau turc.
Lors du journal télévisé, le membre du mouvement nationaliste Sinan Ogan a fait des commentaires, qui seraient intéressant au public azerbaïdjanais également.
Le député estime, que Sarkozy ne doit pas « rester sous les projecteurs ». Pour cette raison, on ne doit lui répondre. « La réponse la plus adéquate à Sarkozy consiste à ne pas donner de pétrole azerbaïdjanais aux compagnies françaises » et d’interdire l’importation des articles français en Turquie ».
Source : Gulustan.ws
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.