Lors d’une conférence de presse vendredi dernier à Paris, Olli Rehn, le commissaire européen à l’élargissement, a déclaré que le rythme et le résultat des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE dépendaient de la Turquie et de l’accomplissement des réformes exigées.

Il a souligné le rôle stratégique et diplomatique de la Turquie, qui avec une population majoritairement musulmane, "démocratique, sur un modèle laïque, est un acteur important dans sa région et un élément important de stabilité".

Puis il a évoqué le rôle de la Turquie en tant que médiateur dans les différentes crises : israélo-palestinienne, israélo-syrienne, Caucase, ainsi que sa main tendue à l’égard de l’Arménie. En ajoutant qu’il est révélateur de son rôle clé dans la région.

Depuis plusieurs années la Turquie envoit des signaux forts à l’Arménie en vue d’améliorer les relations diplomatiques entre les deux pays mais toutes les propositions sont restées lettres mortes. L’Arménie refusait tout cnotact avec la Turquie sous la pression des organisations ultra-nationalistes arméniennes (La Fédération Révolutionnaire Arménienne - FRA Dashnaktsoutioun en tête, parti national-socialiste arménien, turcophobe) actives aussi bien dans le pays qu’en dehors, notamment en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis.

Le commissaire a également déclaré que la Turquie a envoyé des troupes pour les opérations de paix en Europe, et a contribué avec l’UE à la lutte contre le terrorisme, la drogue et la traite des êtres humains.

La Turquie contribue activement à la sécurité des citoyens de l’UE, puis il a ajouté que la Turquie offre d’importantes perspectives commerciales pour les États membres avec son potentiel économique.

Olli Rehn a conclu sur le rôle clé de la Turquie pour assurer la sécurité et l’entretien des routes énergétiques vers l’UE ; rapporte le quotidien Hurriyet.