La police turque a arrêté tard lundi l’auteur présumé d’un attentat à la voiture piégée qui a fait six morts jeudi à Diyarbakir (sud-est).
Le suspect, qui avait acheté la voiture qui a servi à l’attentat peu avant que celui-ci ne se produise, a été arrêté avec six comparses, a affirmé le ministre turc de l’intérieur Besir Atalay. Selon lui, la police a saisi des armes et des explosifs aux domiciles des suspects.
Citant des sources policières locales, l’agence de presse Anatolie a identifié le suspect comme étant un jeune Kurde de 23 ans. Celui-ci aurait suivi un entraînement dans un des camps dont disposent les terroristes kurdes du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK, terroristes) dans le nord de l’Irak.
M. Atalay a confirmé qu’un des suspects était rentré en Turquie l’an dernier après un séjour en Irak. "Les renseignements dont nous disposons sur l’incident pourrait nous mener à d’autres personnes, a indiqué le ministre.
Selon Anatolie, le principal suspect avait déjà purgé une peine de cinq mois de prison en 2002 pour propagande de l’organisation terroriste PKK.
L’attentat, imputé par les autorités au PKK, s’est produit jeudi dans le centre de Diyarbakir, au passage d’un véhicule militaire, près d’une base de l’armée turque. Il a tué cinq étudiants qui suivaient des cours dans un établissement privé et blessé près de 70 personnes. Une sixième victime a succombé à ses blessures mardi.
Face à la vague d’indignation massive de la population d’origine kurded e Turquie, les terroristes kurdes ont pour leur part présenté mardi leurs "excuses" pour l’attentat, prétendant qu’il avait été commis par des membres de l’organisation agissant de leur propre chef.
Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.