Vice-Premier Ministre turc
EuroNews : Interview : Bülent Arinç
« Nous espérons seulement que la partie adverse se comportera convenablement pour ne pas nous obliger à faire usage de la force ».
A partir du mardi 27 septembre à 21h45 CET, l’interview sera diffusée en intégralité à l’antenne, sur iPhone, iPad et Android grâces aux applications gratuites euronews LIVE, ainsi que sur euronews.net*.
Durée approximative : 8’. Interview menée en turc, par le journaliste d’euronews, Gülsüm Alan à Bruxelles, Belgique.
Dans une interview exclusive sur euronews, le Vice-Premier Ministre turc Bülent Arinç affirme que la Turquie a déployé ses navires de guerre pour se défendre vis-à-vis de Chypre. Il insiste sur le fait que malgré la polémique importante au sujet du forage en Méditerranée, la Turquie n’a pas l’intention « d’aller en guerre avec qui que ce soit ».
A propos des explorations de gaz et de pétrole en Méditerrané, par Chypre en coopération avec Israël :
« La Turquie ne pouvait pas se contenter d’observer les faits. Nous avons aussi des intérêts économiques. Nous allons faire usage de notre droit concernant la recherche de pétrole dans ces eaux. Nous n’avons pas envoyé nos navires de guerre pour qu’ils fassent la guerre. C’est plutôt pour se défendre. Nous n’avons pas besoin de nous battre ou de faire la guerre avec qui que ce soit. Nous n’en avons d’ailleurs pas l’intention, ni le besoin. Nous espérons seulement que la partie adverse se comportera convenablement pour ne pas nous obliger à faire usage de la force ».
A propos de l’Union européenne et la Turquie au sujet du Chypre :
« Quant à l’Union européenne, il faut qu’elle se dépêche de rectifier son erreur, à savoir qu’elle a permis à la partie chypriote grecque [ainsi nommé par B.Arinç] de rejoindre l’Union européenne comme si elle représentait la totalité de l’île. Voilà peut-être l’une des plus grandes erreurs de l’histoire de l’Europe. Ce qui est important à présent c’est de définir un statut avec des conditions identiques pour les deux communautés afin de les réunir. Nous avons toujours été partisan d’une Chypre unie. Et nous pensons que les négociations diplomatiques devraient continuer.
La réalité est la suivante. La partie chypriote grecque [ainsi nommé par Arinç] existe mais elle ne représente pas l’île dans sa totalité. C’est pourquoi si elle déclare faire ses explorations au nom de toute l’île, il faudrait que Bruxelles intervienne pour dire "stop, vous n’avez pas le droit de faire cela". Et lorsque la Turquie veut faire usage de ses droits, Bruxelles devrait être d’accord avec cela ou accorder son soutien à la Turquie. Puisqu’elle a pris en son sein la république de Chypre, l’Union européenne doit maintenant assumer les conséquences. Je ne parle pas de bataille ou de conflits d’intérêts mais bien d’intervenir pour proposer des solutions pour réunifier l’île ».
A propos des relations entre Turquie et Israël :
« La Turquie se trouve parmi les premiers pays qui ont reconnu l’Etat d’Israël. C’est pourquoi aujourd’hui personne ne peut prétendre que nous sommes l’ennemi d’Israël. Mais nous sommes face à un gouvernement qui est divisé, qui opprime et qui a abbatu cruellement neuf citoyens turcs. Ces derniers se trouvaient dans un bateau à destination de Gaza et entendaient apporter de l’aide humanitaire. Nous avons bien un souci avec le gouvernement israélien mais pas avec le peuple juif ».
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Source : Espace Data Presse