Le président Barack Obama a présenté mardi ses sincères condoléances au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qu’il rencontrait en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, après un attentat qui a fait trois morts à Ankara.
Cet attentat nous rappelle que le terrorisme existe dans de nombreux endroits du monde, a affirmé le président américain face aux journalistes. Il a aussi qualifié la Turquie de grand allié au sein de l’Otan et remercié M. Erdogan pour tout le travail (effectué) en Afghanistan.
Près de 1.800 militaires turcs sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la Force de l’Otan (Isaf).
Trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans un attentat mardi dans le centre commerçant d’Ankara, selon le ministre turc de l’Intérieur qui a évoqué une attaque terroriste, tandis que d’autres responsables parlaient d’une voiture piégée et sous-entendaient une implication des rebelles kurdes.
Le président des Etats-Unis, qui s’exprimait à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, a aussi assuré que le dirigeant turc avait fait preuve d’un grand esprit de décision sur de nombreux sujets pour promouvoir la démocratie, dans une allusion apparente au rôle d’apaisement et de conciliation joué par Ankara dans le dossier libyen et les révoltes arabes.
M. Erdogan, sous qui la Turquie a pris une nouvelle stature de puissance régionale, n’a pas ménagé ses critiques récemment vis-à-vis de son voisin syrien, s’en prenant au président Bachar al-Assad dont le régime réprime depuis six mois un mouvement de contestation.
Lors d’un voyage en Libye la semaine dernière, il avait affirmé que les habitants de ce pays avaient prouvé aux yeux du monde qu’il n’y a pas de régime qui puisse aller contre la volonté du peuple. C’est ce que doivent réaliser ceux qui oppriment le peuple en Syrie.
M. Erdogan, dont les propos étaient traduits en anglais par un interprète, a de son côté affirmé que les Etats-Unis et son pays entretenaient des relations de partenariat exemplaire.
Ni le président américain, ni le chef du gouvernement turc n’ont en revanche parlé face aux journalistes du dossier israélo-palestinien, qui domine l’agenda de l’Assemblée générale des Nations unies cette semaine à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas ayant décidé de déposer vendredi une demande de reconnaissance de son Etat au Conseil de sécurité.
Tant Ankara qu’Israël sont des alliés de Washington au Proche-Orient. Mais les relations entre les deux pays, l’un des points de stabilité dans la région, se sont très fortement dégradées ces dernières semaines.
Ankara, qui vient d’expulser l’ambassadeur d’Israël en Turquie, se refuse à normaliser ses relations tant qu’Israël n’aura pas présenté d’excuses pour la mort de neuf Turcs lors d’un raid israélien contre une flottille internationale qui tentait de briser le blocus autour de Gaza en mai 2010.
AFP