L`Université Technique du Moyen Orient (Orta Doğu Teknik Üniversitesi, ODTÜ), l’Union des chambres de commerce et des bourses de Turquie (TOBB) et le Centre des recherches stratégiques auprès le Ministère turc des affaires étrangères organise une conférence internationale sur la normalisation des liens Turquie-Arménie.
La conférence intitulée « processus de normalisation des liens Turquie-Arménie : perspectif de ranimation » se tiendra les 29 – 30 octobre à Istanbul, rapporte l’APA, citant le Centre des recherches stratégiques auprès du président azerbaïdjanais (SAM).
Les experts turcs, azerbaïdjanais, arméniens et d’autres pays examineront la situation actuelle du processus de normalisation des liens Turquie-Arménie, les relations entre les pays de la région et le dynamisme du développement de la situation politique au Caucase du Sud.
L’expert du SAM, Zaur Chiriyev participera à la conférence. Dans un panel de discussion, l’expert devrait exprimer la position de l’Azerbaïdjan à l’égard de normalisation des liens Turquie-Arménie et la nécessité de règlement du conflit de Haut-Karabagh dans ce contexte.
Le professeur de l’Université de George Washington, Khori Welt, le vice-directeur du Centre des recherches stratégiques turc, Kamer Kasim, la cheffesse du programme européenne de International Crisis Groupe, Sabina Freezer et les experts arméniens étaient attendus à la conférence.
APA
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens