Le pape Benoît XVI qui jusqu’à aujourd’hui s’est toujours abstenu de condamner les attentats commis par les terroristes kurdes du PKK contre le peuple turc est sorti dimanche 4 novembre de son mutisme pour appeler la Turquie à ne pas intervenir contre les bases de l’organisation terroriste dans le nord de l’Irak.

Faisant l’impasse sur les 37.000 victimes des actions terroristes du PKK, le pape s’est contenté d’affirmer que des chrétiens fuyant les violences en Irak figuraient parmi ceux qui ont trouvé refuge dans cetterégion.

"L’évolution de la situation à la frontière turco-irakienne sont une source de préoccupation, pour moi et pour tous. Je souhaite donc encourager chaque effort pour trouver une solution pacifique", a déclaré le souverain pontife à la foule rassemblée place Saint-Pierre.

La Turquie a massé des hommes à la frontière avec l’Irak et menace d’intervenir dans le nord du pays pour y neutraliser les combattants séparatistes kurdes du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK) qui y disposent de bases d’entrainement tolérés par l’administration autonome kurde du nord de l’Irak.

Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.