Selon une estimation des forces de l’ordre, près de 5.000 partisans du PKK ont manifesté à Bruxelles pour exprimer leur sympathie aux activités du groupe terroriste kurde.

La police belge a indiqué que "4.850" personnes venues de plusieurs pays d’Europe avaient répondu à l’appel de la "Fédération des associations kurdes", une des nombreuses vitrines légales du PKK, pour "dénoncer" l’opération menée le 4 mars contre notamment la télévision ROJ-tv (organe de propagande semi-officielle du PKK), qui émettait depuis le nord de la Belgique.

Les manifestants ont parcouru les boulevards du centre de la capitale belge, sous haute surveillance policière, brandissant des drapeaux portant les symboles du PKK et à l’éfigie d’Abdullah Öcalan, le chef de l’organisation terroriste, emprisonné depuis 11 ans.

Ils se sont ensuite regroupés dans le parc du Cinquantenaire, à proximité du quartier abritant le siège des institutions européennes, où des discours devaient se tenir jusqu’en fin d’après-midi.

Lors du coup de filet du 4 mars, huit personnes, dont deux chefs de file du PKK en Europe, ont été inculpées pour "participation aux activités d’un groupe terroriste" et placées en détention préventive. Six d’entre-elles ont été libérées sous conditions le 25 mars, mais toutes restent inculpées.

Elles sont en particulier accusées d’avoir organisé le recrutement de jeunes volontaires pour grossir les rangs des activistes armés du PKK. Les manifestants kurdes ont à nouveau "dénoncé" samedi ces arrestations, estimant que leurs activités n’avaient aucun lien avec le terrorisme et accusant la Belgique d’avoir agi sous la pression de la Turquie.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 45.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.

Avec AFP