En visite à Bucarest, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a fustigé hier les appels à la retenue américains et averti qu’il était déterminé à chasser du nord de l’Irak les séparatistes kurdes turcs. « La décision sur la nécessité d’une telle intervention nous appartient », a-t-il déclaré. Le diplomate en chef de l’Union, Javier Solana, a appelé hier la Turquie à la retenue, tandis qu’à Ankara, le président turc, Abdullah Gül, avertissait : « Notre patience est à bout et nous ne tolérerons pas que le sol irakien soit utilisé pour des activités terroristes ».
La Turquie continue les pourparlers avec les représentants irakiens afin de tenter de résoudre le problème sans recourir à une opération militaire mais le manque de bonne volonté de la part des représentations kurdes d’Irak met sérieusement en péril cette éventualité.
Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.