Ce samedi 26 février environ 200 personnes se sont rassemblées à Strasbourg pour commémorer le 19éme anniversaire des Massacres de Khodjali perpètres par l’armée arménienne.
Dix-neuf ans après, la communauté internationale n’a toujours pas condamné cet horrible génocide envers la population civile de Khodjaly, ni l’agression de l’Arménie à l’encontre de l’Azerbaïdjan et l’occupation militaire subie par cette dernière. Près d’un million de personnes ont été expulsées de leurs maisons et sont obligées de vivre dans des camps de fortune.
Justice n’est toujours pas rendue
Rappel des faits, dans la nuit du 25 au 26 février 1992 un des crimes les plus sanglants et atroces contre le peuple Azerbaïdjanais a été perpétrés par les troupes arméniennes.
La barbarie déployée dans les massacres de la ville a été à tel point qu’en quelques heures les troupes arméniennes ont tué 613 personnes innocentes et sans armes, parmi eux 106 femmes, 83 enfants. Mais, le gouvernement de l’époque pour ne pas choquer une population abattue par les nouvelles avait minoré le nombre de tués, en fait les chiffres les plus réalistes parlent de 1300 tués. Ce qui correspond au nombre très peu de personnes qui avaient pu échapper au massacre d’une ville d’environ 2500 personnes.
Près de 500 personnes, y compris des enfants, sont devenues invalides. 1275 personnes ont été prises en otage.
Les positions des cadavres indiquent que les habitants ont été tués impitoyablement, certains ont été fusillés séparément, les autres ont été assassinés avec toute la famille. Les corps ont des traces de tortures, certaines têtes sont scalpées, les cadavres sont profanés.
Incident à déplorer
Depuis deux ans les organisations nationalistes de la diaspora arménienne mènent une farouche campagne contre la commémoration de ce massacre perpétré par les Arméniens. Malgré tous les accords des pouvoirs public la Police a refusée l’entrée de l’équipe technique au centre ville pour la mise en place de la sonorisation. Malgré cet incident la manifestation à pu avoir lieu dans le calme.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens