Le chef emprisonné des terroristes kurdes de Turquie, Abdullah Öcalan, a dit samedi espérer une libération prochaine des prisonniers détenus par son organisation, dans un communiqué lu par une députée BDP (pro PKK) au retour d’une rencontre samedi avec le chef terroriste dans sa prison.

L’État (turc) détient des "prisonniers de guerre". Le PKK ("Parti des travailleurs du Kurdistan)" a aussi des prisonniers de guerre. Le PKK doit se comporter correctement avec ces prisonniers, j’espère qu’ils retrouveront leurs familles au plus vite, a affirmé Öcalan dans cette déclaration lue par la députée Pervin Buldan.

Pervin Buldan, la vice-présidente du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), a lu ce communiqué devant des journalistes à Istanbul, au retour d’une visite à M. Öcalan sur l’île-prison d’Imrali (nord-ouest), où celui-ci purge une peine de prison à vie.

Il s’agissait de la deuxième visite d’élus au chef du PKK depuis le lancement par les autorités turques de pourparlers de paix avec le groupe terroriste, en décembre.

Öcalan n’a pas donné de détails sur les modalités de l’éventuelle libération des personnes kidnappées par le PKK, et notamment s’il envisageait de les échanger contre des militants du PKK.

Buldan, qui était accompagnée à Imrali par deux autres députés du BDP, a indiqué que son parti donnerait en temps voulu davantage d’explications sur la teneur des entretiens de la délégation avec M. Öcalan.

Le PKK détiendrait, selon les médias, plus d’une vingtaine de personnes —pour la plupart des fonctionnaires— enlevées dans le sud-est anatolien.

Le PKK commet des attentats en Turquie depuis 1984. Il est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux. Les attaques ont fait plus de 45.000 morts.

Une précédente tentative de négociation avec le PKK en 2009 avait échoué suite au refus par le PKK de déposer les armes.