Le président des États-Unis Barack Obama s’est entretenu lundi avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan des violences en Syrie et du conflit en Libye, a annoncé la Maison Blanche.

Lors de cette conversation, la deuxième en moins d’une semaine entre les deux alliés au sein de l’Otan, MM. Obama et Erdogan « se sont mis d’accord sur le fait que le gouvernement syrien devait mettre un terme aux violences maintenant et appliquer rapidement des réformes significatives qui respectent les aspirations démocratiques des Syriens », selon la même source.

Plus tôt lundi, le président turc Abdullah Gül, proche de M. Erdogan, avait appelé le président syrien Bachar al-Assad à s’engager d’une manière « beaucoup plus claire et nette » en faveur d’un changement démocratique.

La Turquie, pays frontalier de la Syrie, est confrontée à un afflux de réfugiés syriens. Leur nombre s’élevait lundi à 10 650, selon un chiffre fourni de source officielle.

MM. Obama et Erdogan ont également évoqué la situation en Libye, et « l’importance pour la communauté internationale de maintenir la pression sur Kadhafi pour une transition vers un nouveau gouvernement qui reflètera la volonté des Libyens ».

Le 11 juin, Ankara avait offert à Mouammar Kadhafi des « garanties » pour un exil, mais le dirigeant libyen contesté n’avait pas donné suite à cette proposition. M. Erdogan avait alors estimé que le colonel Kadhafi « n’a pas d’autre solution que de quitter la Libye ».

Seul pays musulman de l’Alliance atlantique, la Turquie ne participe pas aux raids aériens visant depuis le 19 mars le régime de M. Kadhafi qui refuse de quitter le pouvoir et reste combatif malgré les pressions, les sanctions et l’isolement internationaux.

Lors de leur conversation, MM. Obama et Erdogan ont aussi parlé du processus de paix israélo-palestinien, selon la Maison Blanche.

Le président américain avait déjà appelé M. Erdogan le 14 juin pour le féliciter de la victoire de son parti AKP, issu de la mouvance islamiste, aux élections législatives.

AFP