"L’Italie soutient "à 100%" l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne", a affirmé Massimo D’Alema, appelant néanmoins Ankara à plus de réformes.
"L’Europe doit confirmer son ouverture et la Turquie doit devenir membre à part entière de l’UE", a t-il déclaré, selon la traduction en anglais de ses propos, au cours d’un forum turco-italien. "Nous soutenons à 100% les efforts de la Turquie pour devenir membre de l’UE, c’est dans notre intérêt national".
Il a salué la "détermination" de la Turquie à poursuivre sa voie vers l’adhésion au bloc européen en dépit d’une année politique chargée, avec une crise entre le gouvernement démocrate musulman et l’opposition favorable à la laïcité au printemps et des élections législatives en juillet suivies de l’élection du président de la République : Abdullah Gül.
Il a appelé à plus d’efforts, soulignant :
"Maintenant, après la grande victoire du parti au gouvernement (aux législatives), j’espère et je suis sûr que nous verrons de plus grandes réformes en Turquie. La société turque demande ces réformes".
Le ministre a appelé la Turquie à réformer l’article 301 du code pénal, réprimant les "insultes à l’identité nationale".
Il a estimé que 2008 serait une année propice au règlement des différends entre la Turquie et Chypre, qui empoisonnent le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE.
"L’année prochaine sera importante car il y aura des élections à Chypre et je pense que le problème sera bien plus facile à résoudre l’an prochain",. "Les deux parties doivent se concentrer sur les concessions et non les contradictions".
Les négociations d’adhésion entamées en octobre 2005 entre la Turquie et l’UE ont été suspendues l’an dernier dans 8 des 35 domaines de discussions en raison du refus d’Ankara d’accorder à la partie grecque de Chypre, entrée dans l’UE en 2005, les mêmes avantages commerciaux qu’aux autres membres du bloc.