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Sukru Hanioglu n’a pas pu accéder aux archives de la FRA Dachnaktsoutioun


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Les archives arméniennes de la FRA Dashnak toujours interdites d’accès

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Les archives arméniennes de la FRA Dashnak toujours interdites d'accès

logo de la FRA Dashnaktsoutioun

Sukru Hanioglu, professeur d’histoire spécialiste de l’Empire Ottoman dans la prestigieuse université américaine Princeton, a déclaré dans le quotidien turc Hurriyet le 14 janvier qu’on lui a interdit de faire des recherches dans les archives du parti national-socialiste arménien, FRA Dachnaktsoutioun.

Sukru Hanioglu est considéré comme l’un des historiens les plus compétent en ce qui concerne la période de l’histoire où le Comité Union et Progrès (Ittihat ve Terakki) a pris le pouvoir.

Le professeur Hanioglu a rappelé que les historiens arméniens se plaignaient aussi de la question comme par exemple Ara Sarafian et a ajouté « ils ne donnent les autorisations seulement qu’aux personnes qui ont des liens avec leur parti politique ».

Le professeur Hanioglu a dit que le parti FRA Dachnaktsoutioun [NDLR : ultra nationalistes] n’a même pas daigné répondre à sa demande. Il a déclaré « les études qui sont faits dans les archives du Dashnaktsutiun montrent que ces archives sont très bien classées. Et de nouveau selon ces mêmes études il est possible de trouver des sources dans ces archives en français et en langue ottomane. Mais le parti politique n’autorise seulement que certaines personnes. Il n’est pas possible d’agir contre cette situation puisqu’elles les archives] appartiennent à un parti politique actif ».

Il a ajouté « Il y a ainsi peu de scientifiques qui peuvent utiliser ces archives. Et nous ne savons pas s’ils donnent un accès entier des archives aux scientifiques. Ils n’ont même pas répondu à ma lettre. Mais comme je l’ai dit ces archives ne sont pas des archives d’Etat et elles appartiennent à un parti politique. ».

Sukru Hanioglu a conclu « si le Dachnaktsoutioun veut vraiment que les évènements en 1915 soient dévoilés, ils doivent ouvrir ces archives à la recherche ».

Or la Dashnaktsoutioun, via ses officines notamment basées en France (CDCA, Comité de Défense de la Cause Arménienne, en tête) affirme régulièrement que les archives turques sont fermées mais refuse tout accès à ses archives aux chercheurs aussi bien Turcs que d’autres origines.

La FRA Dashnaktsoutioun est l’organisation responsable des massacres systématiques de la population turque et kurde d’Anatolie au cours de la Première guerre mondiale. Ces archives tendent à prouver ces massacres et la responsabilité du parti mais la FRA Dashnaktsoutioun mène sur le sujet une politique de négationnisme actif, tout particulièrement par le biais de ses officines de propagande basées en Europe et aux Etats-Unis.

L’ouverture de ses archives remettrait en cause la dogme défendue par les nationalistes arméniens concernant les événements de 1914-1922 survenus en Anatolie entre populations turque et arménienne.

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.

Manifestation d’ultra-nationalistes arméniens de la FRA Dashnaktsoutioun à Salonique le 24 avril 2007.

Chaque année, les manifestants brûlent des drapeaux turcs.


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