"Les lampes de l’épicier Karabet sont allumées,
Le citoyen arménien n’a jamais pardonné
Que l’on ait égorgé son père
Sur la montagne kurde
Mais il t’aime,
Parce que toi non plus tu n’as pas pardonné
A ceux qui ont marqué de cette tache noire
Le front du peuple turc."
Nazım Hikmet, page de titre intérieure de Moskova Senfonisi, Sofia, 1952 :
"C’est la main de Staline qui tient la bannière de la vie et de la paix."
Hikmet s’est installé dans le bloc soviétique en 1951. A la même époque, 150.000 Azéris étaient déportés de la RSS d’Arménie (1948-1952), remplacés par des Arméniens de la diaspora "rapatriés". Et 150.000 Turcs ethniques de Bulgarie étaient expulsés par le régime communiste (1950-1951). En 1943-1944, 160.000 Tatars de Crimée, 100.000 Meskhètes, 60.000 Karatchaïs et 30.000 Balkars (entre autres ethnies) avaient été déportés sur décision de Staline. Sans parler des revendications soviétiques sur Kars-Ardahan et les Détroits.
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