Nota Turquie News : Alors que Öcalan appelle à un cessez-le-feu accompagné d’un retrait de ses troupes, voilà que le commandant militaire du PKK, Murat Karayilan, ne se retire pas. Comme Öcalan règne en despote sur le PKK et que Karayilan ne peut agir sans son aval, Öcalan est donc en train de négocier à travers les propos de Karayilan… Sa manœuvre témoigne d’un manque d’honnêteté et risque de mettre en péril l’amorce de paix car elle fait perdre de la crédibilité au gouvernement AKP auprès de l’opinion publique turque.
Le commandant militaire du PKK, Murat Karayilan a proclamé samedi la trêve à laquelle leur chef emprisonné Abdullah Öcalan avait appelé deux jours plus tôt et a indiqué qu’ils attendraient que les autorités turques "prennent leurs responsabilités" avant d’entamer un retrait de Turquie.
"Nous (...) proclamons officiellement et clairement le cessez-le-feu qui est entré en vigueur à compter du 21 mars, date à laquelle a été prononcé le message" d’Öcalan, a déclaré Murat Karayilan, dans un message vidéo diffusé par l’agence de presse kurde Firat News.
Concernant le retrait de ses activistes de Turquie, auquel Öcalan a également appelé dans un message lu jeudi à l’occasion des fêtes du nouvel an kurde, le chef militaire du PKK a souligné qu’il ne pourrait commencer qu’après la mise en place par les autorités turques de mécanismes ad hoc.
Le PKK, classé comme mouvement terroriste par de nombreux pays, dispose de bases arrière dans le nord de l’Irak, frontalier de la Turquie, vers lesquelles ses troupes pourraient se retirer.
A quatre reprises déjà depuis le début de la rébellion du PKK en 1984, Abdullah Öcalan a proclamé des cessez-le-feu unilatéraux. Aucun n’a jusque-là débouché sur une solution à ce conflit qui a fait plus de 45.000 morts.
avec l’AFP