Le groupe terroriste ethno-nationaliste et séparatiste PKK poursuit ses activités illégales en Europe

Le site Turquie News vous propose la traduction partielle du rapport EUROPOL 2020, portant sur le groupe terroriste PKK.
Le groupe terroriste ethno-nationaliste et séparatiste PKK poursuit ses activités illégales en Europe
Le groupe terroriste séparatiste kurde Partiya Karkerên Kurdistanê (PKK) a continué d’utiliser le territoire de l’UE pour des activités de propagande, de recrutement, de collecte de fonds et de soutien logistique selon le rapport d’EUROPOL 2020.
La Roumanie a indiqué qu’en 2019, le PKK a continué de participer activement à la collecte de fonds dans le cadre de sa campagne annuelle.
Les tribunaux d’Autriche, de Belgique, de France, d’Allemagne, de Hongrie et d’Italie ont également entendu des cas d’infractions présumées liées à des organisations terroristes séparatistes. En Hongrie, un homme et une femme accusés ont été jugés pour avoir soutenu le PKK en fournissant une assistance logistique. Les deux prévenus ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement et à l’expulsion du territoire hongrois pour une période de huit ans.
EUROPOL définit le PKK comme groupe terroriste ethno-nationaliste et séparatiste, en indiquant que ces groupes sont motivés par le nationalisme, l’ethnicité et / ou la religion. Les groupes séparatistes cherchent à créer un État à partir des territoires d’un pays plus vaste ou des territoires annexes d’un autre pays frontalier. Les éléments idéologiques de gauche ou de droite ne sont pas rares dans ces types de groupes. L’Armée républicaine irlandaise (IRA), l’ETA basque et les organisations kurdes du PKK entrent dans cette catégorie.
Malgré cela, un tribunal belge a statué qu’en vertu du droit belge, le PKK peut être considéré comme un groupe armé participant à un conflit armé non international, auquel s’appliquent les règles du droit international humanitaire, rejetant ainsi les accusations d’implication dans le terrorisme.
À ce jour, le PKK reste actif dans le recrutement, la propagande et le soutien logistique de ses membres. Les membres et sympathisants du PKK ont continué de participer à des activités légales et illégales de collecte de fonds afin de soutenir le groupe et ses affiliés. La principale source de revenus semble être la campagne de financement annuelle (kampanya) et les événements culturels. Des entreprises légitimes ont également été utilisées. Par exemple, les forces de l’ordre en Allemagne ont fermé deux sociétés soupçonnées de faire partie des structures organisationnelles et financières du PKK à travers l’Europe. La Suède et la Turquie ont indiqué que le groupe était également impliqué dans des activités criminelles sérieuses et organisées.
L’intervention militaire turque dans le nord de la Syrie, qui a commencé en octobre 2019, a provoqué une augmentation des protestations des Kurdes à travers l’Europe. Elle a également exacerbé les tensions entre les communautés turque et kurde dans un certain nombre de pays européens. Ceux-ci ont parfois dégénéré en affrontements entre Kurdes et nationalistes turcs lors de manifestations et contre-manifestations. De tels incidents ont été signalés par la Belgique, l’Allemagne et la Suisse, par exemple. L’Allemagne a également signalé que, dans ce contexte, un certain nombre d’installations liées à la Turquie - telles que des associations, des mosquées et des magasins - avaient été vandalisées.