Le chef de la diplomatie suédoise critique Herman Van Rompuy
Le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt a critiqué mardi le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy pour ne pas avoir mentionné la Turquie dans plusieurs déclarations sur l’élargissement de l’UE.
"Parler de la politique de l’élargissement et ne nommer que les Balkans occidentaux, et oublier la Turquie dans un certain nombre de discours est un peu étrange et nous amène à poser des questions. Ce n’est pas une bonne chose", a-t-il dit à la radio publique. Il faisait allusion notamment à un discours de M. Van Rompuy à Berlin le 9 novembre.
L’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine et le Kosovo font partie des Balkans occidentaux.
Sur son blog, M. Bildt avait déjà écrit le 10 novembre : "le silence (de M. Van Rompuy) sur la Turquie est autant significatif que remarquable". "Il est le président du Conseil européen et doit représenter ce que l’Union européenne a décidé", a poursuivi M. Bildt.
La Suède, et M. Bildt en particulier, sont de fervents partisans de l’entrée de la Turquie dans l’UE.
La Commission européenne a publié le 9 novembre son rapport annuel sur la candidature turque à l’UE. Elle a dressé un tableau peu encourageant de l’avancée des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, s’inquiétant notamment de l’impasse sur la question chypriote.
Sur 35 chapitres thématiques de négociation, seul un a été bouclé. Dix-huit sont bloqués soit du fait de la question chypriote, soit parce qu’ils impliquent une adhésion pleine et entière, une perspective à laquelle la France, mais aussi l’Allemagne ou l’Autriche sont de plus en plus opposées.
Source belga