Les autorités turques examinent actuellement des échantillons sanguins de victimes de la guerre civile blessées récemment du côté syrien de la frontière pour établir si des armes chimiques ont bien été utilisées.
Selon des responsables sanitaires turcs, les échantillons de sang de personnes rencontrant des difficultés respiratoires vont être envoyés dans des instituts médicaux-légaux turcs à des fins d’examens.
C’est en tous les cas ce qu’annonce une dépêche de Rueters, "Nous prenons les précautions nécessaires après avoir reçu des informations non confirmées sur le recours à des armes chimiques", a déclaré à le maire de Reyhanli, Huseyin Sanverdi. "Jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune confirmation de la part des autorités médicales mais la possibilité existe, d’où les précautions prises".
En août, le président américain avait prévenu son homologue syrien Bachar al Assad que l’usage d’armes chimiques représentait une "ligne rouge" pour Washington.
Lors d’une conférence de presse à la Maison blanche, le président américain a confirmé mardi l’usage d’armes chimiques en Syrie "mais nous ne savons pas comment elles ont été utilisées, quand elles ont été utilisées, qui les a utilisées" et "nous n’avons pas d’éléments de traçabilité établissant ce qui s’est exactement produit".
Réaffirmant que l’usage d’armes chimiques équivaudrait au franchissement d’une "ligne rouge", il a ajouté qu’il faudrait du temps pour formuler un jugement sûr à ce propos.
L’ambassadeur de Syrie à l’Onu a, de son côté, appelé mardi les Nations unies et les scientifiques à enquêter sur une attaque chimique perpétrée, selon lui, par les insurgés à Alep le mois dernier.
Et la semaine dernière, des responsables américains ont indiqué que la communauté américaine du renseignement avait conclu, "avec différents degrés de certitude", que des armes chimiques, notamment du gaz sarin, avaient été employées en Syrie.
Barack Obama a réaffirmé que , le Pentagone a déjà préparé des "options" qui pourraient être mises à disposition, mais qu’il a refusé de préciser.
avec Reuters