Selon AFP rapportant l’Elysée, la loi de censure arménienne sera promulguée dans les 15 jours.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié cette loi de “raciste“ et a promis d’imposer à la France des mesures de rétorsion graduelles.
Toutefois, l’Elysée avance que les intérêts supérieurs des deux pays devraient l’emporter bottant ainsi en touche le véritable problème posée par la loi : son inconstitutionnalité, son aspect liberticide et le fait que les historiens s’y soient opposés massivement.
Alors que le président Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Erdogan avaient demandé à parler au téléphone avec le président Nicolas Sarkozy le jour du premier vote de loi de censure à l’Assemblée nationale, celui-ci avait préféré maladroitement décliner l’offre. A la place, il avait écrit le 18 janvier une lettre à M. Erdogan, lui demandant de “faire prévaloir la raison“ et “le dialogue“ défendant ainsi une loi qui entend pourtant museler tout dialogue ou débat sur des événements inscrits dans l’Histoire Officielle française par une loi de 2001 votée suite aux pressions des organisations de lobbying arméniennes de France.
Pas vraiment historien, Nicolas Sarkozy tente pourtant une sortie dans ce sens en affirmant : “Pourquoi la Turquie refuse-t-elle avec véhémence d’assumer ses responsabilités ? Ca fait cinq ans que le président pousse les Turcs à évoluer sur le sujet“. Nicolas Sarkozy ignore donc que la Turquie reconnait le massacres des Arméniens e 1915 mais réfute le qualificatif de "génocide" pour ces événements, une position soutenue par plusieurs historiens spécialistes en turcologie (Robert Mantran, Gilles Veinstein, Gunter Lewy, ...).
Le vote de la loi à l’Assemblée Nationale avait réuni à peine une soixantaine de députés dont 50, pour la majorité originaires de régions à forte population arménienne, pour voter en faveur de la loi. Face au tollé créé par le vote de cette loi et à l’opposition massive, les organisations de lobbying arméniennes avaient mobilisé leurs forces pour obtenir la présence d’un maximum de Sénateurs en faveur de la loi de censure. Par ailleurs, les deux candidats aux présidentielles, Nicolas Sarkozy et François Hollande, soucieux de ménager un lobby arménien dont ils espèrent s’attirer les faveurs électorales avaient affirmé leur soutien à la loi de censure arménienne.