Dans une interview télévisée, Ahmet Davutoglu le chef de la diplomatie turque a déclaré qu’après le vote de la loi de censure arménienne par le Sénat, la France devrait quitter la co-présidence du Groupe de Minsk de l’OSCE pour son « absence d’impartialité » sur le règlement du conflit du Haut Karabagh.
Selon le ministre turc des Affaires étrangères, Ankara comprend le rôle des autres co-présidents que sont les Etats Unis et la Russie, mais « ne comprend pas » celui de la France. « Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a des conséquences sur la Russie et la Turquie. Sarkozy est resté 2 jours en Arménie et seulement 2 heures en Azerbaïdjan. Dans ces conditions il n’est pas possible d’effectuer une médiation normale entre les deux pays. Ou la Turquie intègre la co-présidence du Groupe de Minsk ou la France se retire » dit A. Davutoglu.
Une loi de censure visant à pénaliser par de lourdes peines (45.000€ d’amende et 1 an de prison) tout contestation de l’Histoire officielle pro-arménienne instaurée sous la forme d’une loi en France (loi du 29 janvier 2001).
La proposition de loi en question avait été déposée à l’Assemblée Nationale par la député UMP Valérie Boyer (de Marseille où vit une forte communauté arménienne). Sur son site internet, Mme Boyer avait elle même avoué que la loi avait été écrite en collaboration avec un avocat arménien de France proche des milieux de lobbying anti-turcs.
Par ailleurs, la vaste majorité des intellectuels français se sont érigés contre cette loi pour son caractère clientéliste en pré-période électorale. En outre, des juristes et élus (dont Robert Badinter) ont clairement démontré que la dite loi était contraire à la Constitution française.
Les travaux du lobbying arménien en France, piloté majoritaire par la FRA Dashnaktsoutioun (parti nationaliste-socialiste arménien) amènent souvent les élus de certains régions à prendre partie pour les thèses nationalistes arméniennes.
Par ailleurs, les forces d’occupation arméniennes basées au Haut-Karabagh, disposent en France de bureaux qui officient telle une "ambassade". Or l’Etat auto-proclamé par le régime militaire mis en place au Haut-Karabagh par l’Arménie est illégal selon les législations internationales et la représentation ne devrait en aucun cas exister sur le sol français. Pourtant, la machine a pignon sur rue, et elle participe même à une levée de fonds annuelle au sein de la communauté arménienne de France dont les recettes servent à financer la colonisation des terres occupés.
De fait, la France a clairement perdu de sa crédibilité dans le rôle de médiateur au sein du groupe de Minsk.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens