L’art contemporain en plein essor à Istanbul

Cette année, la Foire internationale d’Istanbul consacre son exposition à des artistes renommées tel qu’Andy Warhol et Franz Ackermann.

Istanbul Contemporary, un des évènements artistiques le plus important d’Istanbul, a ouvert ses portes aux artistes, aux amateurs d’arts, collectionneurs et responsables de galeries, pour la cinquième année, jeudi dernier. La foire internationale d’art contemporain rassemble 37 galeries de 14 pays et 43 galeries turques, présentant en tout 2000 œuvres de 420 artistes. La cinquième édition d’Istanbul Contemporary s’est déroulée de jeudi à dimanche à la Convention Lütfi Kırdar au centre d’exposition de Harbiye. La foire d’art contemporain, malgré le fait qu’elle se déroule sur une période assez courte, a un programme très chargé et accueille des galeries nationales et internationales, ainsi que des artistes venus du monde entier [des collectionneurs, des conservateurs de musée, des critiques d’art, des journalistes et des amateurs d’art.] La foire, où le travail des artistes contemporains turcs est évalué à 35 millions de livre turque sur un total de 50 millions de livre turque pour l’ensemble des œuvres, présente cette année le travail d’article reconnus comme Franz Ackermann, Andy Warhol, Shirin Neshat et Sophia Vari. Un vent d’optimisme souffle sur la foire. Les galeries et les artistes qui participent sont satisfaits de l’organisation de la foire, et aussi de l’intérêt croissant qu’elle génère. « Nous observons une amélioration de la qualité de la foire chaque année, cette amélioration s’est aussi faite grâce à nous » a déclaré Levend Binat, qui dirige la galerie Contemporary Art Marketing (C.A.M.). Cette galerie présente les travaux de Dieter Mammel, Nihal Martlı, Murat Polat, Mahmut Celayir, Ahmet Elhan et Murat Germen. « J’ai beaucoup d’espoir pour le futur. Nous pensons que nous sommes en train de faire des progrès, grâce à un meilleur travail et une présentation bien plus intéressante. Nous participons à la foire depuis sa première édition, de ce fait nous avons pu observer le changement. Le nombre de galeries étrangères prenant part à la foire est en pleine expansion, c’est génial et ils apportent des œuvres très intéressantes. De plus, c’est aussi très positif qu’il y ait moins de « soi-disant » galeries cette année. La foire devient de plus en plus influente chaque année » a confirmé Özlem Ünsal, une historienne d’art, journaliste, [qui est aussi consultante pour beaucoup d’institutions artistiques]. Elle recommande de voir en particulier le pavillon de la galerie Dirimart, qui présente surtout les travaux d’artistes étrangers et aussi de jeunes artistes turcs, qui ont tous été réalisés spécialement pour l’occasion : « la foire a de plus en plus de visiteurs, nous avons même commencé à vendre des œuvres avant l’inauguration de la foire. Nous pensons aussi qu’Istanbul Contemporary est très important pour la Turquie et que cela permet de promouvoir l’art turc auprès de la communauté artistique internationale ». « Je veux faire découvrir mes artistes aux turcs car j’ai remarqué l’année dernière à Istanbul que les gens aiment certains d’entre eux » ajoute Sven Purrmann, le propriétaire de la galerie allemande Purrmann. « Ce que je veux faire c’est de ramener des artistes allemands en Turquie. L’année dernière c’était bien mais je pense que certaines personnes ont besoin d’un peu plus de temps pour s’adapter à des œuvres qui sont très novatrices, visuellement parlant, et j’espère que je ferai de meilleures affaires que l’année dernière, car les gens se seront peut-être habitués au style de ces artistes ». Parmi les œuvres, certaines étaient déjà exposées auparavant, « Argonaut Mathilda » par exemple, une installation réalisée par un artiste allemand Christian Schnurer, qui avait initialement été exposée à la galerie Artane d’Istanbul. « L’installation traite d’Istanbul et nous l’avons présenté une dernière fois, avant son retour en Allemagne » a déclaré Paula Domzalski, la responsable culturelle Je pense que les participants attendent beaucoup de cette foire car le monde artistique et culturel s’intéresse de plus en plus à Istanbul. A l’évidence, il est un peu tôt pour dire qu’Istanbul Contemporain a atteint son meilleur niveau. « Une des meilleures galeries en Turquie n’a pas participé cette année a déclaré Binat, faisant référence à la galerie d’art Galerist ».

« Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas participé cette année mais je pense que leur absence est préjudiciable à la foire. Ce serait mieux si elle n’avait pas lieu juste après les vacances de l’Aïd » pense Ünsal, car « nous avons des problèmes avec la douane. Même si cette foire d’art est l’une des meilleures de Turquie, elle pourrait s’améliorer si elle répondait aux standards européens. Les galeries qui participent ont du s’occuper de la plupart des préparatifs elles- mêmes ; les organisateurs auraient pu leur faciliter la tâche ».

Hatice Ahsen Utku Istanbul pour Zaman France