L’Arménie est prête à "normaliser complètement" ses relations avec la Turquie, déclare Pashinyan

Le Premier ministre Nikol Pashinyan a déclaré que l’Arménie était prête à normaliser pleinement ses relations avec la Turquie. S’exprimant lors d’une conférence à Berlin mercredi, Pashinyan a également ajouté qu’Erevan souhaitait établir des relations diplomatiques avec Ankara.

« Nous espérons ouvrir complètement notre frontière commune, fermée unilatéralement par la Turquie au début des années 1990. Il y a quelques petits, mais encourageants signes indiquant que cela va de l’avant », a déclaré Pashinyan lors d’une allocution devant le Conseil allemand des relations étrangères lors d’une conférence intitulée « Les perspectives de l’Arménie sur la sécurité et la stabilité dans le Caucase du Sud », a rapporté la chaîne arménienne Channel One News.

"En juillet 2022, les représentants spéciaux de nos pays ont convenu d’établir le transport de fret aérien et d’ouvrir les frontières interétatiques aux citoyens des pays tiers", a ajouté Pashinyan. "L’interdiction du fret aérien direct entre la Turquie et l’Arménie a été levée en janvier, et nous espérons que la frontière sera bientôt ouverte aux ressortissants de pays tiers."

Pashinyan a également évoqué sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan l’année dernière à Prague, où ils ont discuté des perspectives de normalisation des relations.

« Après le dernier tremblement de terre dévastateur, l’Arménie a réagi rapidement. J’ai appelé le président Erdogan pour lui exprimer mes condoléances et lui offrir notre soutien. Après cela, nous avons envoyé une aide humanitaire et une équipe de secours dans les régions touchées », a expliqué Pashinyan.

« Il est très important de préciser que deux convois d’aide humanitaire sont entrés en Turquie par le pont frontalier fermé depuis 30 ans. Notre équipe de sauvetage est retournée en Arménie via ce même pont. Le ministre arménien des Affaires étrangères s’est rendu en Turquie, a rencontré son homologue et a réaffirmé notre volonté de réglementer pleinement les relations », a ajouté le Premier ministre.

"Bien que les contacts récents aient été, bien sûr, de nature purement humanitaire, nous serions tout de même heureux de voir des résultats politiques également", a-t-il souligné.

Source : avec Asbarez