Janvier 1990, URSS. Au bord de l’implosion et après un soutien de Moscou dans le conflit du Haut- Karabagh (1988-1993) en faveur des séparatistes Arméniens, le peuple Azerbaïdjanais se soulève, à Bakou, pour sa liberté et sa souveraineté.
En réponse à ce soulèvement, le 20 Janvier 1990, les troupes Soviétiques, estimées entre 20 000 et 50 000 hommes, tentent de réprimer le mouvement, en envahissant la future capitale Azerbaïdjanaise. Les unités militaires équipées de chars et de véhicules blindés pénètrent dans la ville et y massacrent la population pendant trois jours.Bilan des affrontements : 147 morts et 744 blessés, dont 25 femmes et 20 enfants, tous civils.
Le patriote, Ebulfez Elçibey, leader de la révolte et futur premier président de la république d’Azerbaïdjan sollicitera le soutien de la république de Turquie. Les rivalités avec le Président turc Turgut Özal empêchera toute aide de la part de la Turquie.
Malgré cela, le peuple Azerbaïdjanais recevra un soutien de Alparslan Türkeş, à travers le parti d’action nationaliste (MHP) et une de ses branches, les loups gris. Au prix de beaucoup de sacrifices, conjugués à un acharnement sans limite, l’Azerbaïdjan continuera la lutte avec courage jusqu’à l’obtention de son indépendance.
En souvenir du martyre du peuple Azerbaïdjanais, un mémorial fut construit. Situé à Bakou, il a pour nom l’allée des martyrs (Şəhidlər Xiyabanı). Ce lieu regroupe 15 000 sépultures. On y retrouve les martyrs de la guerre d’indépendance et du conflit du Haut-Karabagh. Si vous passez par Bakou, allez le visiter.
En ce jour anniversaire, rappelons-nous cet événement tragique qui a marqué un pays frère. N’oublions pas ce sacrifice. Avec respect, je m’incline devant les martyrs, que la paix soit sur eux.
Hakan K.
