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Qu’en est-il à propos de la loi arménienne [loi sur la pénalisation de la contestation de la version arménienne sur les événements de 1914-1922] attendant d’être ratifiée ?
Pierre Lellouche : La législation arménienne a été officiellement abandonnée. Je pense que c’est une bonne chose qu’elle ait été mise de côté parce qu’elle aurait vraiment endommagé nos relations. Elle aurait rendu impossible par exemple la moindre visite ministérielle et n’importe quel contact économique parce que quelques extrémistes auraient employé la loi pour poursuivre en justice n’importe quel visiteur turc en France. Heureusement, elle a été arrêté.
Votre mission en Turquie est-elle achevée ?
Elle n’est pas encore finie. Je pense que nous avons besoin de faire quelque progrès sur la partie militaire parce que nos relations bilatérales militaires sont près du zéro. Le problème que la France a avec la Turquie n’est pas seulement Sarkozy. Après la guerre, la Françe s’est éloignée de la Turquie ; c’est un vieux problème, pas juste apparu hier matin. Donc nous avons besoin de reconstruire nos relations. Peut-être la crise avec Sarkozy apportera en fin de compte un réveil à l’importance des deux pays. Bien sûr, la diaspora arménienne ne nous aide pas. Mais vous devez comprendre que beaucoup de ces gens souffrent des souvenirs de ce temps-là. Il est très important que la Turquie reprenne ses relations avec l’Arménie. Mon rêve est que le Président Gül et le Président Sarkozy ouvrent la frontière terrestre entre l’Arménie et la Turquie.
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