Les élections présidentielles et législatives qui approchent à grand pas en France. Nous aurons l’occasion de discuter des programmes et politiciens en détails. Nous oublions souvent une des dynamiques les plus importantes d’une élection : les électeurs. Je ne vais pas non plus vous faire une typologie sociodémographique de ces derniers. Nous aurions pu discuter du vote des étrangers mais cela fait trente ans que cela occupe le terrain médiatique, je laisse le soin au sénat qui est passé à gauche d’en prendre l’initiative.
A chaque élection, nous contemplons le show politique des différents prétendants qui se déplacent chez les différentes communautés en France. Mais personne ne vient chez les turcs et les kurdes. Nous pourrions chercher les causes : pas d’union, pas de représentant, pas de potentiels ou pas le temps pour certains. Mais je dirais plutôt qu’on doit avant tout le mettre à l’ordre du jour des ces citoyens qui découvrent de plus en plus la vie politique en France.
Une anecdote me semble pertinente pour résumer le sujet : Lors d’une conférence , j’avais rencontré un responsable associative turc qui m’avait fait part d’une initiative de sensibilisation citoyenne. En effet, ils avaient invité un candidat au législative locale. Le candidat a présenté son programme, il a répondu aux questions. Juste avant de partir il a demandé dans la salle le nombre de personnes qui étaient inscrites sur les listes électorales. Lorsqu’il a vu deux ou trois personnes lever le doigt, il s’est rendu compte qu’il avait perdu du temps !
Le temps est venu de réagir. En effet, nous sommes la troisième génération d’origine turque. L’immigration turque en France est en train de vivre une mutation sociale, économique, éducative et citoyenne. Je rencontre les différents acteurs en France qui sont dans cette voie : des entrepreneurs, des étudiants, des responsables éducatives, très actives mais non visibles ! La visibilité est autant plus importante que le travail fourni. Je rencontre également des élus qui ne sont pas conscient de cette mutation. Ils sont restés figés par rapport à la première génération.
Il est temps de passer d’une citoyenneté passive à une citoyenneté active. Le moteur de ce changement peut être la participation aux élections en France.
Et pour cela il faut tout d’abord s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre 2011 dans vos villes respectives. Un autre conseil, inviter vos élus chez vous, aux associations pour qu’ils soient témoins de ce changement ; demander leur les programme et échanger sur vos problèmes quoditiens. C’est aussi une opportunité pour le dialogue et l’image des turcs en France.
Sources tirées de : Le Post