La visite guidée de la mosquée de Flers organisée par l’association franco-turque a drainé une centaine de personnes.
L’association amicale franco-turque de Flers ne s’attendait certainement pas à un tel succès. Une centaine de curieux ont foulé dimanche après-midi les élégants tapis rouges de la mosquée, sans omettre de retirer leurs souliers.
Tous ont répondu à l’invitation de visiter librement le bâtiment pour assouvir leur curiosité. Mais aussi, parce que « la culture musulmane m’attire beaucoup », raconte une dame souriante. Ou parce que « j’ai l’esprit ouvert, tout simplement », explique une autre visiteuse.
Preuve de cette soif de savoir, les questions ont fusé. Dans la grande salle de prière, en bas, les invités se sont moins attardés sur le raffinement des faïences bleues (venues tout droit de Turquie) que sur la pratique du culte musulman.
« Combien de temps dure une prière ? Comment fait-on pour devenir imam ? » Voilà quelques-unes des questions auxquelles Sahin Subay, président de l’association, et Oran Vural, vice-président, ont dû patiemment répondre. Des interrogations de plus en plus hardies au fil de la visite, sur la place des femmes dans la religion musulmane notamment.
La discussion s’est ensuite déplacée sur le terrain local. Les personnes présentes ont appris que les Turcs de Flers venaient à 95 % du Nord-Est de la Turquie, à la frontière géorgienne. « Et pourquoi ne pas faire une mosquée pour toutes les communautés ? » (car il en existe trois à Flers, une turque, une algérienne et une marocaine).
Réponse d’Oran Vural : cela permet de se retrouver entre personnes parlant une même langue et ayant une même culture. « Mais nous nous faisons un devoir d’accueillir toutes les personnes qui le souhaitent. . »
Cette visite est un exemple. Pourquoi ne pas envisager que toutes les autres mosquées ouvrent leurs portes ainsi ?