Fatma, 18 ans, de Quimper, et Esra, 15 ans, de Briec sont chargées ce dimanche après-midi du stand de promotion touristique de la Turquie. Comment vivent-elles leur pays ? Rencontre. Les deux adolescentes sont nées à Quimper. Elles s’expriment spontanément. « Vous savez, ici, tous les Turcs parlent la langue turque, dit Fatma. C’est ma première langue. Le Français est ensuite venu naturellement à l’école. Je suis parfaitement bilingue. Je sais parler, lire, écrire le turc. C’est la langue d’usage dans la famille. À la maison, les parents regardent le plus souvent les chaînes de télé turques. On se connaît à peu près tous dans le pays de Quimper. Il y a parfois un besoin de se soutenir quand on a le mal du pays ». Et à l’extérieur, quand elles rencontrent les copines ? « Le plus souvent, nous parlons français. Parfois, quand un mot nous manque, nous utilisons le turc ».

Les deux filles vont régulièrement en Turquie, tous les ans ou tous les deux ans. « Nous allons voir la famille, dit Fatma. Là-bas, nous sommes considérées comme des Françaises, mais il n’y a plus tellement de différences, surtout dans les grandes villes. Il y a dix ou quinze ans, les Turcs faisaient tout pour partir. Plus maintenant. On entend souvent : l’Europe on l’a ici, pourquoi partir ? ». Pour autant, l’avenir de Fatma et Esra est en France. « Mes parents, qui sont nés en Turquie, voudront sans doute y retourner à la retraite, dit Fatma. Moi j’ai grandi ici, je resterai. Mais on ne perd pas la culture, la langue. Je la transmettrai à mes enfants avec fierté ».


Gourmandises

Le festival turc, hier, au Pavillon était un vrai régal de rencontres et aussi de gourmandises. Outre les produits de l’épicerie de l’association culturelle, les pâtisseries et des spécialités salées étaient confectionnées devant la foule, pendant que les enfants chantaient et dansaient sur scène. Le consul turc de Paris Ugur Ariner et le conseiller aux affaires culturelles et touristiques de l’ambassade Hasan Yavuz, accueillis par Frédéric Rose, directeur du cabinet du préfet, et Loïc Philippon, conseiller municipal délégué à la diversité culturelle, ont pu constater la vitalité de la présence turque dans le paysage culturel quimpérois.

Sources : Le Télegramme