Eliz et sa dictée à la Maison de la Francophonie
Publié le | par | Nombre de visite 311Une soixantaine de Lyonnais ont retrouvé les joies de la dictée.
Etudiants, retraités, actifs et même une élève de 8 ans d’origine turque…
Ils étaient seulement une soixantaine samedi 26 mars au matin à se risquer à la dictée proposée à Lyon dans le cadre du mois de la Francophonie.
Vous êtes prêts ? » Il est 10 h 15 et le silence plane dans l’amphi Roubier. Le public présent hier matin à l’université Jean Moulin n’est pourtant pas celui qui occupe les lieux habituellement. Il est bien question d’un examen mais celui-là n’est pas sanctionné par une note. Occupant la place du professeur, deux comédiens, Vanessa et Pierre Desmaret, s’apprêtent à dicter un texte rédigé dans le cadre du mois de la Francophonie par Jean-Christophe Rufin, écrivain et membre de l’Académie française.
En face d’eux, une soixantaine de personnes dont la plus jeune, Eliz, 8 ans, attendent le top départ de la dictée.
Tous ont préféré sacrifier une matinée printanière pour revivre les plaisirs de la dictée. Les deux comédiens débutent. On n’entend que les stylos gratter les feuilles qui se noircissent peu à peu. Des têtes se lèvent pour réfléchir trois secondes avant de se plonger de nouveau au-dessus de la feuille. Le texte paraît simple mais n’y a-t-il pas justement des pièges ? « Notre grammaire est l’une des plus compliquées du monde », avait préalablement souligné Jean-François Arrue, seul élu lyonnais à se risquer hier à cet exercice délicat. Des accords de verbes pronominaux ou des sujets inversés, « agapes » avec un ou deux « g » ? L’auteur s’est tout de même amusé à glisser le mot « lobelias », Ce sont des plantes grasses que l’on trouve en Ethiopie. Ce pays sert justement de décor à ce texte délicieusement écrit. Et qui donne l’envie de partir là-bas sur les traces de l’auteur. En attendant, les « élèves » sont appelés à relire le texte. Le doute s’empare des uns tandis que d’autres ont déjà posé leur stylo. L’animateur de cette initiative, Eric Roux de Bézieux, président de la Maison de la Francophonie, se dit soulagé et invite les participants à prendre la copie de leur voisin pour la correction. Aussitôt le texte s’affiche sur l’écran. La rumeur enfle, certains grondent, d’autres soufflent... Au tableau d’honneur, un banquier à la retraite avec une seule faute, une majuscule oubliée.
Eliz AKYUZ-YEMISEN a apprécié cette épreuve et ses fautes ne la découragent pas pour progresser. "L’année prochaine, je serai là et je ferai moins de fautes." ! (Sourires)
Bel exemple à suivre !
Le texte de la dictée sera prochainement téléchargeable sur le site : www.maisondelafrancophonie.fr
Vincent Rocken
Source : http://www.leprogres.fr