Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a rencontré, dimanche 12 mai à Berlin, son homologue turc Ahmet Davutoglu. Ils ont affiché, lors de la conférence de presse qui a suivi leur entretien, des opinions divergentes sur la question syrienne. Un des sujets de la rencontre était la double explosion de véhicules qui a fait 46 victimes à Reyhanli, une ville turque située à la frontière syrienne.
Après avoir accusé le gouvernement syrien d’avoir eu recours à des armes chimiques et d’avoir « franchi depuis longtemps » la ligne rouge, le chef de la diplomatie turque a qualifié ce double attentat de « barbare » et l’a imputé au gouvernement syrien.
Le chef de la diplomatie allemande a condamné ce double attentat. Il a exprimé le soutien du peuple allemand et la ferme opposition aux violences, sous toutes ses formes. En revanche, selon lui, l’Allemagne n’a trouvé jusqu’à présent de preuve ni pour la soi-disant utilisation d’armes chimiques par l’armée du gouvernement syrien, ni pour l’implication du gouvernement de Bachar Al-Assad dans cette double explosion.
La Turquie avait par ailleurs l’espoir que l’Allemagne soutiendrait une intervention armée dans la guerre civile syrienne, mais cette option a été refusée par Berlin.
avec CRI