Des militants du PKK condamnés à des peines alourdies en cour d’appel de Paris
En 2016, des militants de l’organisation PKK - classée dans la liste des organisations terroristes par les États-Unis, l’UE et les Nations-Unies - avaient attaqué au cocktail Molotov les locaux d’associations turques dans le Sud-est, dans les villes de Valence et Montélimar.
Les militants du PKK, responsables des attaques contre des associations en raison de l’origine turque de leurs membres, avaient voulu justifier leur action en prétextant des tensions politiques en Turquie.
Néanmoins, les caractères raciste et terroriste de ces actions n’étant pas discutables, le tribunal correctionnel puis la cour d’appel ont jugé ces actions comme relevant d’ « actions terroristes ».
La cour d’appel a ainsi confirmé et alourdi les peines d’emprisonnement à l’encontre de trois de ces militants.
Un des militants, âgé de 24 ans, a ainsi été condamné pour association de malfaiteurs à visée terroriste et d’autres délits en lien avec l’utilisation d’explosifs.
La cour d’appel a également aggravé les peines de deux autres militants, condamnés respectivement à quatre ans de prison dont un avec sursis, et à 18 mois (contre 1 an en première instance) dont 9 avec sursis pour la confection et l’attaque au cocktail Molotov.
Les militants du PKK ayant été condamnés seront inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes.
Les 3 condamnés niant d’abord leur appartenance à l’organisation terroriste PKK et leur participation aux attaques contre les associations turques ont finalement reconnu leur responsabilité en prétextant les tensions politiques en Turquie.
L’impunité en Europe des militants du PKK a trop longtemps permis à ces militants de se croire en droit d’attaquer les citoyens d’origine turque, ces jugements seront, espérons-le, un tournant dans la lutte contre le groupe terroriste PKK.