Ali Agca, l’homme qui avait tenté de tuer Jean Paul II, est libre
Il aura passé près de 30 ans derrière les barreaux. Mehmet Ali Agca, le Turc qui avait tenté de tuer le pape Jean Paul II en 1981, a été libéré lundi de sa prison près d’Ankara. Ali Agca a purgé une peine de 19 ans de prison en Italie pour cette tentative d’assassinat - que le souverain pontife lui avait pardonnée en 1983. Libéré en 2000, il avait été extradé vers la Turquie, où il purgeait une nouvelle peine de prison pour des crimes commis dans les années 1970. Une condamnation qui a donc pris fin ce lundi.
Mais l’homme de 52 ans n’est pas encore tout à fait libre de ses mouvements : à sa sortie de prison, il a été immédiatement emmené à un hôpital militaire pour des examens, car il n’a pas effectué son service militaire. À ce titre, le bureau d’enrôlement militaire de la ville natale de Mehmet Ali Agca, dans l’est de la Turquie, exigeait qu’il soit contrôlé par des médecins militaires immédiatement après sa libération car, selon eux, il serait en délit de fuite. Selon son avocat, l’homme avait pourtant été déclaré "inapte" au service militaire en 2006 pour "désordre avancé de personnalité antisociale".
Mehmet Ali Agca est surtout très convoité. Quelques jours avant sa libération, son avocat déclarait que l’homme avait déjà reçu de nombreuses offres "pour des projets de film, de livres et de documentaires"... Il réclamerait un million d’euros pour toute interview sur le geste qui l’a fait connaître. Le 13 mai 1981, Mehmet Ali Agca avait tiré à bout portant sur Jean Paul II alors que le souverain pontife, alors âgé de 60 ans, traversait en voiture découverte la place Saint-Pierre, où s’étaient massés 20.000 fidèles. Une des trois balles d’Ali Agca avait traversé l’abdomen du pape. Immédiatement transporté à la polyclinique Gemelli de Rome, Jean Paul II avait alors subi une intervention chirurgicale couronnée de succès.
Ali Agca veut rencontrer Benoît XVI
Près de 30 ans après cette tentative d’assassinat, un grand mystère entoure toujours le geste d’Ali Agca. Il a longtemps été dit que le KGB soviétique ou les services secrets bulgares auraient pu être les commanditaires du meurtre, à une époque où le pape affichait son soutien aux mouvements anticommunistes qui naissaient dans sa Pologne natale. En 2006, une commission d’enquête parlementaire italienne a ainsi conclu qu’Ali Agca, ancien militant d’extrême droite turque, avait reçu l’ordre de tuer le pape directement du GRU, services secrets soviétiques... Le principal intéressé n’a jamais clarifié ses motivations.
En attendant de nouvelles explications, Ali Agca a d’ores et déjà annoncé son intention de se convertir de l’islam au catholicisme. Il entend également rencontrer le successeur de Jean Paul II, Benoît XVI, lui-même agressé lors de la dernière messe de minuit , dans la basilique Saint-Pierre.
Cet article me laisse vraiment perplexe quand aux réelles motivations d’Ali Agca dans sa tentative d’assassinat mais uassi aujourd’hui sa volonté de devenir catholique.
Source : lepoint.fr
Inci