Le , après cinquante-quatre jours de siège, le sultan ottoman Mehmet II (« Mehmet le Conquérant ») s’empare de la grande ville, "Constantinople", réalisant ainsi le rêve de tous les princes musulmans depuis les origines de l’Islam. Avec Constantin XI Paléologue, le dernier basileus, disparaît l’Empire byzantin.
L’Empire ottoman se développe sur ses décombres. Cette conquête a un retentissement considérable dans tout l’Occident chrétien, mais elle ne suscite aucune réaction militaire ou politique.
Contrairement à ce qu’on a longtemps affirmé, cette conquête ne fut pas une catastrophe. Par leur tolérance et par l’intégration des élites administratives, politiques et religieuses dans leur propre organisation impériale, les Ottomans permettent la restructuration de l’Église orthodoxe, en particulier face aux Latins dont l’influence diminue alors considérablement, après quatre siècles d’un interventionnisme parfois violent.
C’est pourquoi l’Église grecque encourage la soumission au nouveau pouvoir. Avec la prise de Constantinople, l’Empire ottoman, quant à lui, est devenu la plus grande puissance d’Europe et du Proche-Orient réunis.