Chaque année à l’approche des célébrations du 19 mai 1919, dans les milieux réactionnaires turcs la même assertion est brandie : «  C’est le sultan Vahdettin qui a lancé la Guerre de libération. C’est lui le véritable héros qui a envoyé Atatürk à Samsun au nez et à la barbe de l’ennemi ! ».

Qu’en est-il vraiment ? Le sultan Mehmet VI est-il un traître ou un héros ?

Pour répondre à cette question, je vous propose la traduction d’un article de l’historien Sinan Meydan en date du 29 mai 2013.

TRADUCTION

Les milieux réactionnaires prétendent que c’est le sultan Vahdettin Mehmet VI qui a lancé la Guerre d’indépendance turque, et non Atatürk.

L’origine de cette allégation repose sur un farouche ennemi d’Atatürk, Mevlanzade Rıfat, journaliste et membre du parti « l’Entente libérale » présidée par le traître emblématique : Damat Ferid Pacha, grand vizir de Vahdettin.

Dans son livre « Les dessous de la Révolution turque » publié en 1929, Mevlanzade Rıfat écrit : « Le monarque Vahdettin Mehmed VI a voulu créer une force nationale en Anatolie. Pour mettre sur pied cette force, sur les suggestions de ses conseillers, il a spécialement missionné l’un de ses aides de camp, Mustafa Kemal Pacha à qui il a octroyé des pouvoirs élargis puis l’a secrètement envoyé en Anatolie, sans que les Alliés victorieux qui occupaient le pays ne s’en rendent compte. »

Même si l’écrivain et critique Turgut Özakman a démontré que ce livre était « erroné, mensonger et un ramassis de sottises », des auteurs comme Necip Fazıl, Kadir Mısırlıoğlu, Nihal Atsız, Hasan Hüseyin Ceylan ou Vehbi Vakkasoğlu ont délibérément utilisé cette source pour désinformer l’opinion publique turque.

Après une analyse minutieuse des allégations des « témoins » cités par Nihal Atsız et Necip Fazıl, Turgut Özakman a même démontré de façon irréfutable que ces « rumeurs connues depuis longtemps  » étaient soit des inventions, soit des déformations, soit des élucubrations.

Dans ses mémoires, Ali Fuat, le secrétaire en chef de Vahdettin, -un homme qui lui était donc très proche-, ne fait mention d’aucun plan du sultan visant à organiser une guerre de libération. En outre, Ali Fuat donne des précisions tellement détaillées sur Vahdettin qu’il est inimaginable que le secrétaire en chef de Vahdettin ait pu omettre une information aussi capitale !

En réalité, ces derniers temps, certains auteurs, sous couvert de « critiquer l’histoire officielle », ont relancé cette triste thèse pour légitimer le sultan Vahdettin. Ainsi, l’historien Murat Bardakçı a publié un grand nombre de documents pour prouver que c’est Vahdettin qui a envoyé Atatürk en Anatolie. Ceci n’a absolument rien de sensationnel puisque l’on savait déjà qu’Atatürk a eu la bénédiction de Vahdettin pour se rendre à Samsun le 19 mai 1919. Atatürk l’a lui-même raconté à Falih Rıfkı Atay en 1926. C’est un fait bien connu de l’historiographie turque.

Atatürk est parti à Samsun avec un visa de l’occupant britannique et après affectation officielle par le gouvernement de Damat Ferid Pacha puis la validation du Padishah Mehmet VI. Ce point n’a jamais suscité l’ombre d’une polémique. La vraie question est : pourquoi Vahdettin a-t-il envoyé Atatürk en Anatolie ?

Est-ce pour lui demander d’organiser la Résistance et lancer la Guerre de libération ou bien est-ce pour qu’il fasse cesser le désordre en matant la rébellion locale et asseoir le pouvoir impérial chancelant du sultan ? Telle est la vraie question !
Je vais vous en donner la réponse.

L’accord du sultan Vahdettin d’envoyer le général Mustafa Kemal à Samsun ne constitue en réalité que le dernier maillon de la chaîne.
Tout commence avec une exigence des Britanniques.

JE M’EXPLIQUE.

Après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman capitule devant les Alliés représentés par l’amiral britannique Arthur Gough-Calthorpe et signe l’armistice de Moudros le 30 octobre 1918.
Ces accords prévoient notamment la « Démobilisation immédiate de l’armée turque  ».
La région de la mer noire turque, nommée autrefois Pont-Euxin, est stratégique pour les Britanniques qui veulent créer un corridor vers les Indes. Selon les dispositions de l’armistice, en cas de désordre public, la région peut être occupée par les Alliés, c’est pourquoi les Britanniques s’intéressent de près aux 6 provinces où vivent des Arméniens ottomans.
Or, la région de Samsun est particulièrement troublée en ces temps. La cause est liée à la composition ethnique de cette région peuplée par de nombreux Roums (Grecs de l’Empire). Des bandes armées grecques sèment le désordre et se battent contre des bandes turques qui se sont créées suite à ces attaques.

En janvier 1919, l’American Tobacco Company, dans un rapport envoyé à Londres, écrit : « Tous les musulmans et notamment les villageois se sont armés  ». Sur ce, le Foreign Office ordonne immédiatement le désarmement total de cette région.
Le 9 mars 1919, les Anglais dépêchent un bataillon de 200 militaires à Samsun et un corps de 50 soldats à Merzifon, dans la province d’Amasya. La présence militaire britannique suscite une vive réaction de la population et dans la nuit du 17 au 18 mars 1919, le lieutenant Hamdi Bey et ses hommes se rebellent contre l’occupant et prennent le maquis. C’est la goutte qui fait déborder le vase pour les Britanniques.

Par la voix de l’amiral Calthorpe, les occupants exigent aussitôt du sultan ottoman qu’il assure la sécurité et l’ordre public dans la région. Dans le cas inverse, l’autorité ottomane sera tenue responsable des conséquences à venir.
Calthrope ne se contente pas de sa note au grand vizir Damat Ferid (L’équivalent du Premier ministre), il ordonne spécialement au sultan Vahdettin qu’il « envoie sans délai un général compétent doté de pouvoirs élargis, à la tête d’une délégation militaire, afin d’assurer la discipline au sein du 9è corps d’armée ottoman présent dans cette région ».

Rappelons que le contexte international de l’époque est marqué par la préparation de la conférence de paix de Paris. Cette conférence internationale organisée en 1919 par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale vise à négocier des traités de paix entre les Alliés et les vaincus. Pour l’Empire ottoman se profile l’infâme traité de Sèvres qui prévoit, sur la durée, l’effacement de l’élément turc d’Anatolie !

C’est ainsi que le sultan Vahdettin et son grand vizir Damat Ferid choisissent le général Mustafa Kemal et lui confient la mission de :

  • Rétablir l’ordre dans la région de la mer noire (anciennement Pont-Euxin) et éradiquer la cause des troubles,
  • Collecter et confisquer toutes les armes et munitions,
  • Mettre fin à la fronde militaire contre le sultan et le gouvernement ottoman,
  • Démanteler tout groupe rebelle

Contrairement à ce que certains auteurs pro-Vahdettin arguent, le sultan a bel et bien choisi Mustafa Kemal dans le but de mater la rébellion turque conformément à la demande des Britanniques et absolument pas pour lancer la résistance contre l’occupant !

A présent, répondons à la question de savoir pourquoi le sultan Vahdettin a choisi Atatürk ?
Tout d’abord et pour être précis, ce n’est pas Vahdettin qui a choisi Atatürk mais le gouvernement de Damat Ferid. Le monarque Vahdettin a validé cette affectation. Pourquoi le choix gouvernemental s’est-il porté sur le général Mustafa Kemal ?

La raison principale réside dans la stratégie et l’ingéniosité d’Atatürk qui a ardemment œuvré en coulisse pour que son nom soit retenu.
Pendant les 6 mois qu’il passe dans la capitale Istanbul occupée, Mustafa Kemal nourrit constamment l’idée de lancer la Résistance au départ de l’Anatolie. Il travaille longtemps et élabore un plan secret avec des groupes unionistes clandestins pour passer en Anatolie.

En compagnie de Topkapılı Cambaz Mehmet du groupe de renseignements Mim Mim (prononciation ottomane de l’acronyme M. M. pour Müsellâh Müdâfaa-i Milliye, la Défense Nationale Armée), de Yenibahçeli Şükrü Bey et Yahya Kaptan de l’organisation KARAKOL (groupe de renseignement créé après l’occupation ennemie), Mustafa Kemal conçoit des plans pour surveiller de près la route de Gebze-Kocaeli. Selon son aide de camp, Cevat Abbas Gürer, Mustafa Kemal prévoyait de passer en Anatolie en empruntant ce chemin.

La sommation des Britanniques au sultan ne pouvait donc être de meilleur augure ! Mustafa Kemal décide de saisir aussitôt cette opportunité inespérée.

En effet, Mustafa Kemal travaille, depuis un certain temps, sur l’organisation d’une Résistance avec des amis fidèles qu’il reçoit dans sa maison de Şişli. Parmi ses visiteurs figure un certain Mehmet Ali Bey, le ministre de l’intérieur que Mustafa Kemal a connu grâce à l’influent İsmail Fazıl Paşa, le père de son proche ami Ali Fuat Cebesoy. C’est lui qui va souffler le nom de Mustafa Kemal à l’oreille du grand vizir Damat Ferid qui s’interroge soucieusement pour trouver un commandant et satisfaire la demande britannique. Avec ténacité et dextérité, dans son travail de coulisse, Mustafa Kemal fait fonctionner tout son réseau qui s’étend notamment au ministre de la marine, Avni Pasha, au ministre de la guerre, Şakir Pasha, et au 2è chef d’État-Major, Kazım İnanç Pasha, un ami d’armes. En fin stratège, le général Mustafa Kemal parvient ainsi à se faire nommer Inspecteur général du 9è corps d’armée ottoman par le grand vizir Damat Ferid avec la triple bénédiction de Mehmet Ali Bey, Avni Pasha et Kazım İnanç Pasha !

La demande de l’ennemi britannique d’envoyer un général ottoman pour anéantir la résistance turque ne pouvait mieux se mettre au diapason avec le plan secret de Mustafa Kemal de passer en Anatolie !
En 1926, Atatürk confiera à Falih Rıfkı Atay : « L’Histoire m’a réservé une telle opportunité que, de joie, j’ai aussitôt sauté dans ses bras. Mon bonheur à ce moment était indescriptible ! En sortant du ministère, je me souviens m’être mordu les lèvres tant j’étais excité. J’étais comme un oiseau dont la cage était subitement ouverte. L’horizon s’offrait à moi et je pouvais enfin déployer mes ailes et m’envoler. »

Le 9 avril 1919, Atatürk reçoit officiellement son affectation d’inspecteur général de la 9è armée.
Le dimanche 4 mai 1919, le conseil des ministres ottoman signe le décret qui prévoit le départ d’Atatürk pour Samsun.

Attardons-nous un instant sur les raisons qui poussent le sultan Vahdettin à accepter le nom de Mustafa Kemal pour cette mission. Elles sont plurielles :

  • Mustafa Kemal est un commandant victorieux qui a fait ses preuves notamment à la bataille des Dardanelles. Pour cette mission, Vahdettin recherche un homme fort, un militaire brillant car il ne peut pas décevoir les Britanniques.
  • Le sultan connait le héros des Dardanelles depuis leur voyage en Allemagne en 1917. Mustafa Kemal a même été son aide de camp honoraire. Depuis l’arrivée de Mustafa Kemal dans la capitale occupée le 13 novembre 1918, les deux hommes se sont rencontrés à 8 reprises. Il a même été question un moment que Mustafa Kemal épouse la fille de Vahdettin : Sabiha. Dès lors, le monarque pense avoir trouvé le bon homme pour cette mission sensible.
  • Mustafa Kemal n’est pas un Unioniste du groupe des Jeunes-Turcs. Les rapports britanniques mentionnent l’implication des Unionistes Jeunes-Turcs dans les affrontements avec les Arméniens. Surtout, le sultan Vahdettin exècre le comité Union et Progrès ainsi qu’Enver Pasha qui sont ses ennemis.
  • Le sultan et le général sont tous les deux hostiles aux Allemands. Damat Ferid qui est un admirateur immodéré des Britanniques apprécie également l’antipathie de Mustafa Kemal envers les Allemands.
  • Le sultan Vahdettin qui suit à la lettre les recommandations de son grand vizir Damat Ferid n’oppose donc aucun mot au choix de Mustafa Kemal.
  • Durant son séjour d’un semestre dans Istanbul occupée, le général Mustafa Kemal s’est aliéné de vifs détracteurs qui le jugent trop curieux, ambitieux et malveillant. Ainsi, certains au sein du cabinet de Damat Ferid veulent se débarrasser de ce militaire trop encombrant et poussent à son départ.

La veille de son départ pour Samsun, le 15 mai 1919, Mustafa Kemal se rend au palais de Yıldız pour une audience accordée par le Padishah Vahdettin.

En 1926, Mustafa Kemal raconte la scène à Falih Rıfkı Atay :
« Ce jour-là, dans un petit salon du palais de Yıldız, nous étions assis très proche l’un de l’autre avec le sultan Vahdettin. Il avait adossé son bras droit à une table sur laquelle il y avait un livre. La fenêtre offrait un large panorama sur le Bosphore d’où menaçait un impressionnant cortège de navires de guerre ennemis ! On aurait dit que leurs canons étaient spécialement pointés vers le palais. Tourner la tête à gauche ou à droite ne changeait rien à cette scène menaçante. Le sultan a alors parlé avec ces mots que je n’oublierai jamais :
“Général, Général ! Vous avez rendu certains services à l’Etat. Tout cela est désormais dans ce livre d’histoire. Oubliez tout cela ! Votre véritable mission débute maintenant, c’est la plus importante. Vous pouvez sauver l’Etat !”
 ».

A l’instar de certains écrivains, si l’on fait fi du fait que le sultan tente de sauver sa personne en veillant à accomplir scrupuleusement la demande de l’occupant britannique, on peut estimer fallacieusement que « c’est le sultan Vahdettin qui a envoyé Mustafa Kemal en Anatolie pour entamer la Guerre de libération. »
Hélas, tout cela est faux et ne vise qu’à légitimer un monarque qui a trahi son peuple pour son bénéfice personnel.

Après l’entretien impérial, le général Mustafa Kemal est abasourdi par les paroles du sultan. Vahdettin lui disait qu’il n’y a plus d’espoir. La seule issue est d’obéir aux vainqueurs. Son rôle était de satisfaire leurs besoins. Si les Alliés étaient satisfaits, ils seraient cléments envers le palais du sultan et le peuple turc. Ce qui est particulièrement malsain est l’usage du terme « Etat » qu’utilise le sultan car l’Etat représente lui-même. Il est l’Etat. Il est le monarque, l’empereur. Au final, Vahdettin tente de protéger sa personne et sauver son trône tandis qu’Atatürk tente de protéger le peuple et sauver le pays.

Mustafa Kemal remercie poliment Vahdettin de cette mission et le quitte. Les 2 hommes ne se reverront plus jamais.

Naci Pasha, l’aide de camp du sultan rejoint aussitôt Mustafa Kemal et lui offre une montre avec les initiales de Vahdettin gravées sur le boitier précisant qu’il s’agit d’un cadeau du Padichah.

Le but ultime de Vahdettin était de trouver refuge dans la clémence de l’occupant britannique. Il pensait sincèrement que les Britanniques récompenseraient sa fidélité en mettant fin à leur occupation.
D’ailleurs, dans ses souvenirs, le sultan Vahdettin écrit :
« L’Etat était en danger et Istanbul vacillait. Je ne pouvais pas mener une politique indépendante. Pour notre libération, j’ai puisé sur les conseils hérités de mon père Abdülmecit 1er. J’ai donc suivi une politique conciliante visant à être proche des pays victorieux, à ne pas m’opposer aux Britanniques mais en même temps, à ne renforcer ni le pouvoir des Français, ni celui des Britanniques. Je tentais d’amoindrir leur violence et leur haine à défaut d’un accord. »

Au final, deux conceptions pour la libération s’opposent. Celle du sultan Vahdettin consiste à être conciliant et docile avec l’ennemi britannique afin d’obtenir sa bienveillance. Celle d’Atatürk, à l’inverse, vise à combattre l’occupant et à conquérir l’indépendance par les armes.

Un dernier point pour clore, lorsque le général Mustafa Kemal désobéit au sultan et engage la Guerre de libération, le sultan Vahdettin Mehmet VI met sur pied, le 18 avril 1920, une milice pour exterminer la Kuva-yi Milliye, les indépendantistes de Mustafa Kemal. Cette force se nomme Kuvâ-i İnzibâtiyye : l’Armée du Calife. La colonne vertébrale de ce groupe armé est mue par l’instrumentalisation de l’islam puisque le sultan Vahdettin porte aussi le titre de Calife, commandeur suprême des musulmans.
Le Haut-commissaire britannique, l’amiral John de Robbeck participe, en compagnie de Damat Ferid, à la mise en place de stratégies pour ce groupe et lui assure la fourniture d’armes et de munitions. Cette armée est constituée d’une division incluant 3 régiments d’infanterie et un bataillon d’artilleur. Ce corps fort de 4000 individus est dirigé par un fidèle de Vahdettin, Süleyman Şefik Pasha.

Pour sa légitimité d’actions, Mustafa Sabri Efendi, le Cheikh al-Islam rédige une fatwa de mort à l’encontre de Mustafa Kemal et ses camarades d’armes, Dürrizade Abdullah Beyefendi, le second Cheikh al-Islam la valide, le grand vizir Damat Ferid Pasha la signe et le sultan Vahdettin Mehmet VI la ratifie.

Mustafa Kemal et ses troupes sont taxés d’ennemis par nombre d’oulémas et d’imams qui relayent l’appel de Vahdettin. Aux quatre coins du pays, une guerre civile éclate entre l’Armée du Calife et les combattants turcs dirigés par Mustafa Kemal. La propagande religieuse fonctionne et les troupes kémalistes sont victimes de mutineries et de désertions. Dans la province de Konya, des réactionnaires torturent et écartèlent des officiers envoyés par Mustafa Kemal dont les forces commencent à perdre du terrain. La Kuva-yi Milliye kémaliste lance une offensive avec le 20è corps d’armée qui écrase le 23 mai l’Armée du Calife à Adapazarı et à Sapanca. S’en suit une nouvelle victoire des kémalistes le 11 juin.
Surtout, la signature du traité de Sèvres le 10 août 1920 par la délégation du sultan Vahdettin est perçue comme une trahison et sonne le glas de cette armée du Calife qui rejoint progressivement les forces d’Atatürk. L’Armée du Calife se désagrège d’elle-même en septembre de la même année et certains de ses chefs se font égorger par leurs propres hommes qui estiment avoir été trahis.

Le sultan Vahdettin Mehmet VI a exécuté docilement les ordres de l’ennemi.
Le général Mustafa Kemal a habilement guerroyé contre l’ennemi.
Qui du sultan ou du général est le héros ?

Sinan Meydan
29 mai 2013 sur odatv.com

*Le dernier paragraphe relatif à l’Armée du Calife est un ajout personnel pour compléter l’argumentaire de Sinan Meydan

Article en turc : http://odatv.com/vahdettin-ataturku-neden-anadoluya-gonderdi-2905131200.html

Source : Özcan Türk