Un chemin de fer électrique de 286 km sera construit dans le sud de la Turquie

Le ministère turc des Transports a autorisé la construction d’un réseau de chemin de fer électrique de 286 km, qui reliera les grandes villes par un itinéraire à grande vitesse et à faible émission de carbone.

Les trains rouleront à des vitesses allant jusqu’à 200 kilomètres à l’heure, ce qui réduira le temps de trajet de Gaziantep à Mersin de six heures à deux heures. Gazientep est une ville d’environ deux millions d’habitants. Mersin, sur la côte méditerranéenne, est le deuxième plus grand port à conteneurs de Turquie et compte un million d’habitants.

Le nouveau chemin de fer vise à stimuler l’économie du sud de la Turquie, à contribuer à la durabilité et à améliorer les relations internationales et le volume des exportations entre la Turquie et le Royaume-Uni.

La Turquie vise à étendre sa couverture ferroviaire à grande vitesse à 10 000 km. Ce projet, qui couvre une distance supérieure à celle entre Cardiff et Londres, y contribuera. Il reliera également les aéroports, les ports et les zones industrielles de l’arrière-pays, y compris les grandes villes comme Adana et Gaziantep, et les grandes villes du sud-est de l’Anatolie, notamment Hatay, Diyarbakır et Şanlıurfa, ainsi que l’Anatolie centrale.

Le chemin de fer électrique remplacera l’actuel chemin de fer à locomotive diesel, réduisant considérablement les émissions de carbone pour les déplacements entre Mersin et Gaziantep. Les estimations suggèrent qu’une fois terminée, la route permettra d’économiser 157 000 tonnes d’émissions de CO2e au cours de sa première année. En réduisant le temps de trajet et en augmentant l’utilisation des chemins de fer, cela réduira aussi les embouteillages et les accidents de la route.

Le projet fait partie des efforts de reconstruction à la suite des tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie il y a six mois en février 2023. Le chemin de fer contribuera à la reconstruction de Gaziantep, Osmaniye et d’autres zones touchées par la catastrophe.

Le gouvernement britannique finance le projet par l’intermédiaire de son agence de crédit à l’exportation, UK Export Finance (UKEF), qui a souscrit 781 millions d’euros (équivalent à 680 millions de livres sterling), soit 85 % du financement total du projet de 923 millions d’euros. Le prêt a été accordé par des institutions financières mondiales, notamment JP Morgan, ING et BNP Paribas. Les agences de crédit à l’exportation italienne et autrichienne, SACE et OeKB, sont également impliquées dans le financement du projet, en fournissant une réassurance pour sécuriser le projet d’infrastructure ferroviaire turque.

Le groupe de développement et de construction de projets Rönesans Holding est impliqué dans le projet de construction du chemin de fer, ayant aussi joué un rôle dans les travaux de secours en cas de tremblement de terre. Le groupe est présent dans plus de trente entreprises et a travaillé avec des organismes tels que la Government of Singapore Investment Corporation (GIC), le fonds d’infrastructures basé à Paris Meridiam, la maison de négoce japonaise Sojitz Corporation, et International Finance Corporation (IFC) et Samsung CT.

Le soutien de UK Export Finance au projet ferroviaire a permis à Rönesans de soumissionner pour davantage d’opportunités commerciales. Il discute déjà de contrats pour des composants, y compris des équipements mécaniques et de signalisation , ainsi que des services de conseil. Rönesans Holding estime qu’elle est bien placée pour travailler sur un projet d’infrastructure ferroviaire dans une zone sujette aux tremblements de terre.

Le Dr Erman Ilıcak, président de Rönesans Holding, a exprimé son enthousiasme pour le projet, déclarant : « Cette ligne de chemin de fer est un développement extrêmement excitant pour le sud de la Turquie et verra également Rönesans renforcer ses relations avec les principaux fournisseurs britanniques. Nous sommes ravis d’avoir été nommés au projet et de travailler avec des entreprises britanniques aussi prolifiques pour donner vie à ce chemin de fer électrifié à grande vitesse. Ce projet véritablement collaboratif améliorera non seulement nos relations avec les exportateurs britanniques, mais il révolutionnera également les liaisons ferroviaires en Turquie, améliorant considérablement la connectivité industrielle et le commerce de la région tout en réduisant activement l’impact négatif sur l’environnement.