Ils manifestent contre les forces de sécurité turques qui mènent depuis une semaine leur plus grande opération de ces dernières années pour déloger de jeunes partisans du PKK.
Les forces de l’ordre ont dispersé, mardi 22 décembre, une manifestation de plusieurs milliers d’opposants à Diyarbakir. Les manifestants, dont des députés d’opposition, tentaient de rejoindre le district de Sur, théâtre de violents combats entre forces de sécurité turques et terroristes du PKK.
Répondant aux jets de pierres d’un groupe de jeunes, les forces de l’ordre ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour disperser la foule.
Les forces de sécurité turques mènent depuis une semaine leur plus grande opération de ces dernières années pour déloger de jeunes partisans du PKK dans plusieurs villes du sud-est du pays. Des blindés turcs ont pilonné mardi des positions du PKK à Cizre, ville du sud-est de la Turquie au cœur des opérations militaires en cours.
Cent vingt-sept personnes sont mortes en une semaine dans les rangs des terroristes selon l’armée turque. Au moins 23 civils ont péri dans ces combats, selon des chiffres fournis par le parti pro-kurde HDP. Les affrontements, rapporte la chaîne de télévision CNN Türk, ont contraint plusieurs dizaines de milliers d’habitants à fuir leurs maisons de Sur, quartier historique de la plus grande ville de la région, Diyarbakir, qui est placé sous couvre-feu depuis trois semaines.
PKK
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 45.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.
Source : avec AFP